Pour répondre à la demande croissante en compétences sur le marché du travail, l'OFPPT s'attelle depuis un moment déjà sur la création d'établissements de formation nouvelle génération baptisés «Cités des métiers et des compétences» (CMC) ancrés dans les écosystèmes régionaux. Ce projet vise à effectuer une refonte en profondeur des spécialités de formation professionnelle afin d'augmenter l'employabilité des jeunes. A ce stade, les travaux des structures des CMC ont démarré en 2020 et l'ouverture progressive commencera à la rentrée 2021 et se poursuivra aux rentrées 2022 et 2023. Restructuration Parallèlement au cadre bâti, la nouvelle offre de formation s'inscrit dans la diversification (qualification, technicien, technicien spécialisé et formation qualifiante) et axée sur des programmes ouverts sur les nouvelles technologies en tant que supports pédagogiques d'apprentissage. Il s'agit d'intégrer les techniques d'animation innovantes dans le cursus des jeunes stagiaires. L'Office compte ainsi sur les partenariats de sous-traitance qui seront établis avec des entreprises technologiques comme Microsoft, IBM, CISCO et Oracle ou encore les opérateurs de formation nationaux ou étrangers. Pour assurer cette transformation vers les nouvelles technologies, l'OFPPT s'attelle actuellement sur la restructuration et la digitalisation de l'offre de formation dans le secteur de la gestion et du commerce. L'objectif étant d'assurer la réingénierie des filières existantes et l'ingénierie de nouvelles filières en adoptant un mode de formation hybride et en développant des programmes pour la génération Z. Il s'agit de développer la créativité des apprenants et de renforcer leur autonomie. Cette démarche concerne également la formation des formateurs, notamment sur les approches innovantes spécifiques au mode hybride et assurer un accompagnement des filières de formation dans les CMC (Agadir, Nador, Laayoune, Rabat, Tanger, Marrakech, Drâa-Tafilalet et Guelmim). Tertiairisation du tissu productif national Ce projet concerne principalement le secteur tertiaire qui englobe un large champ d'activités. Celles-ci recouvrent le commerce, les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Pour répondre à la demande exprimée par ces segments, l'Office ambitionne de mettre en place des formations plus adaptées au développement de ces secteurs en y intégrant une offre moderne et innovante. Il faut dire qu'au cours des deux dernières décennies le secteur tertiaire a connu une croissance importante. Le secteur touristique avait enregistré en 2019 une hausse des arrivées atteignant 14 millions de visiteurs. Cette dynamique du tertiaire a été également boostée par le secteur des transports qui a connu différentes réformes. Pour ce qui est du secteur Postes et Télécommunications, il a enregistré de bonnes performances notamment grâce à au développement technologique. Ce qui a permis d'augmenter le nombre d'abonnés à Internet par exemple. Dans le même sens, le secteur financier se place au cœur de l'économie nationale et a considérablement évolué durant cette période permettant une meilleure mobilisation de l'épargne tout en travaillant sur l'inclusion financière. Dans cette série d'activités tertiaires, le secteur du commerce et de la distribution joue un rôle important. Il est deuxième pourvoyeur d'emplois (13% de la population active en 2017 soit environ 1,56 million de personnes) et troisième contributeur au PIB national (une valeur ajoutée de près de 84,2 milliards de dirhams en 2017). Parallèlement, le secteur des services regroupe plus des 2/3 des entreprises au Maroc et contribue fortement au PIB national (57% en 2017). Il emploie 40% de la population active ce qui représente 5 millions de personnes.