Pour la deuxième année consécutive, les travailleurs ont dû célébrer leur fête universelle à distance. Pandémie oblige, les centrales ont transporté leur festivités dans le monde virtuel. Ce second 1er mai virtuel a été vu différemment par les principaux acteurs, à savoir les centrales syndicales et le gouvernement. Pour les syndicalistes sondés, l'Exécutif ne fait pas assez pour atténuer les effets de la crise notamment dans le secteur privé. De même, les centrales syndicales du pays comme l'UMT, la CDT ou encore l'UNTM ont critiqué la paralysie du dialogue social accusant les responsables gouvernementaux de geler les négociations que ce soit à l'échelle nationale ou à l'échelle sectorielle. Pourtant, le gouvernement, lui, ne cache pas son satisfecit quant aux réalisations. Dans ce sens, le ministre du Travail et de l'Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, a indiqué que la classe ouvrière, pilier du développement économique et de la création de la richesse, est au premier rang des priorités du gouvernement. Dans une allocution à l'occasion de la fête du travail, le ministre a expliqué qu'en vue de bâtir une société cohésive et solidaire, jouissant de la stabilité et de la justice sociale, le gouvernement a prévu dans son programme d'action de nombreux chantiers visant l'amélioration de la situation socioéconomique des ouvriers, à travers, notamment, le développement de l'arsenal juridique et son adaptation aux chartes et aux normes internationales, la poursuite de l'institutionnalisation du dialogue social et l'amélioration des conditions de travail, de la santé et de la sécurité dans les lieux de travail. Malgré la propagation de la pandémie de Covid-19 et son coût économique et social, l'exécutif a maintenu la mise en œuvre des mécanismes résultant du dialogue social tripartite du 25 avril 2019, en exécutant les tranches restantes des augmentations de salaires décidées dans le secteur public, a souligné M. Amekraz, notant que la valeur globale des engagements financiers du gouvernement pour ledit accord a atteint 14,25 MMDH. En activant l'augmentation du SMIG à hauteur de 10% en deux ans, dans les secteurs du commerce, de l'industrie, des services et de l'agriculture, le gouvernement aurait honoré tous ses engagements financiers en vertu de l'accord du 25 avril, dont l'exécution s'étale sur 3 ans. Les rounds du dialogue social et les rencontres de consultation avec les partenaires sociaux se sont poursuivis en 2020, a ajouté le ministre, faisant savoir que trois rencontres de la commission nationale du dialogue social ont été tenues au niveau de la présidence du gouvernement, en plus d'une série de rencontres de consultation avec les partenaires sociaux au niveau du ministère du Travail, afin d'exécuter les engagement tenus en vertu de l'accord précité.