Le Raja et le Wydad de Casablanca multiplient les coups d'essais pour recruter un nouvel entraîneur. Une tâche loin d'être facile vu les échecs auxquels les premiers contacts ont abouti. L'une est en fin de contrat avec son entraîneur, l'autre a été lâchée, à moment critique de son parcours et sans crier gare, par le sien. Les deux ne cessent d'entamer des contacts avec des coachs, dans leur grande majorité étrangers, sans que cela se solda par un quelconque accord. Elles, ce sont bien les deux principales équipes de la capitale économique, le Raja et le Wydad de Casablanca. Les deux équipes cherchent, mais semblent ne pas trouver. Le Wydad semble avoir tout le mal du monde à trouver un coach digne des Rouge et Blanc. Quelqu'un qui saurait prendre le relais à Jacky Bonnevay, 43 ans, et qui avait été à la tête de l'AS Beauvais, tout en rendant à l'équipe sa gloire, ancienne comme tout récente. Pourtant, ce ne sont pas les tentatives d'approche qui ont manqué. Les dirigeants du WAC ont depuis plusieurs semaines commencé leur quête. Une quête entamée d'abord avec le Français Robert Nouzaret et puis Gerard Gili. Les deux sont plutôt connus pour leur grand caractère. Ce qui expliquerait l'échec des contacts que le Wydad a eu avec eux. Après un troisième échec avec le Franco-bosniaque Faruk Hadzibegic, qui a entraîné Sochaux (1995-1998), la Bosnie-Herzégovine (janvier-décembre 2000) et Troyes (janvier 2003-juin 2004) et Gaziantepspor (championnat turc), le Wydad serait actuellement sur la piste d'un entraîneur portugais. Il s'agirait de Jose Amaro qui avait qualifié et coaché l'équipe nationale olympique du Portugal, qui comptait un certain Christiano Ronaldo, lors des derniers jeux olympiques et qui avait battu le Maroc sur le score de deux buts. Le Raja, lui, ne semble toujours pas se remettre de la «fuite» de son entraîneur, Henri Stambouli. Se retrouvant sans coach, l'équipe des Aigles verts a confié les commandes à Mohamed Nejmi qui assure l'intérim. Annoncé par le concerné lui-même, qui dit avoir trouvé mieux chez Ashareqa, le départ de Stambouli laisse une place vacante aussi convoitée que donnant lieux à toutes les spéculations. En attendant, l'équipe devra faire face dès samedi à un match décisif contre l'équipe sud africaine de l'Ajax Cape Town pour le compte de la deuxième journée des phases finales de la ligue des champions africaine. Un match qui donne suite à des défaites terribles essuyées par les Rajaouis. Après avoir laissé filer le championnat national, lors de la véritable finale qui l'a opposée, à Casablanca, à l'équipe des FAR, l'équipe a également dû s'incliner, en première journée de la Champions' League africaine, devant Al-Ahly par un but à zéro. C'est donc quelque peu démunie que l'équipe part à la recherche d'un nouveau coach. A moins d'une surprise, et elle serait de taille dans ce cas, ce sera un étranger. Une démarche devenue presque automatique alors que le pays regorge de potentialités nationales énormes. Les véritables génies qu'incarnent des cadres nationaux comme M'hamed Fakher, entraîneur des FAR et Fathi Jamal, l'entraîneur de l'équipe nationale Juniors, celle-là même qui vient d'être honorée, mercredi 6 juillet, pour son excellente prestation lors du championnat du monde Juniors, donnent à réfléchir à plus d'un titre. A moins que ce ne soit justement le titre d'entraîneur étranger qui intéresse les décideurs au sein de l'équipe.