Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Taza. A la salle d'audience, un jeune mis en cause, poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort de son frère sans l'intention de la donner, se tenait au box des accusés. Dès le début de son interrogatoire, ce mis en cause n'a pas nié son crime de fratricide. Mais, il a expliqué à la Cour qu'il n'avait pas l'intention de le commettre. Le magistrat lui a rappelé qu'effectivement la poursuite ne mentionne pas d'avoir la moindre intention et lui a demandé de lui étaler toute l'histoire. En effet, les deux frères qui demeurent au village Tizi relevant de la commune rurale Tizi Ouasli, province de Taz, avaient un petit problème qui planait sur leur relation de fraternité, à savoir l'héritage. Leur famille est intervenue à maintes reprises pour trouver un terrain d'entente entre eux, mais en vain. Têtu, chacun d'eux ne cherchait pas une réconciliation sans conflit. Le soir du jeudi 21 mai, les deux frères étaient en pleine rupture de leur jeûne quand ils ont engagé une conversation portant sur le partage de l'héritage. Comme à l'accoutumée, un malentendu a eu lieu au point que chacun a perdu le contrôle de ses nerfs. En échangeant les accusations entre eux, ils arrivaient aux insultes et chacun traitait l'autre de tous les maux. A un moment donné, l'un d'eux a disparu pour retourner avec une binette à la main. Sans pitié, il a asséné un coup à l'autre. Le sang a giclé de sa tête pour tomber par terre. Pas moins de quelques minutes, la victime a passé de vie au trépas. Le mis en cause a été arrêté et traduit devant la justice. Verdict : Jugé coupable pour les accusations qui lui ont été attribuées, le mis en cause a été condamné, mercredi 7 avril, à dix ans de réclusion criminelle.