Le Venezuela considère qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter la production de pétrole pour contrôler la hausse des prix du brut à cause des problèmes structurels du marché, a déclaré mercredi le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez. Il ne faut pas envisager de régler le problème par l'augmentation ou la réduction de la production, a affirmé le ministre vénézuélien, faisant allusion à l'intention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) d'augmenter la production. Il y a des problèmes "structurels" sur le marché, de "sérieux problèmes" de raffinement, de sérieux problèmes de spéculation et les pays de l'OPEP, malgré leur énorme effort, ont une capacité limitée, a déclaré M. Ramirez, lors d'une réunion avec les dirigeants des Caraïbes à Puerto La Cruz, à quelque 220 km à l'est de Caracas. "Nous ne pouvons pas continuer à faire des reproches uniquement aux pays producteurs. Les pays consommateurs doivent faire un effort sur le raffinement, les infrastructures, afin d'avoir un marché équilibré", a-t-il ajouté. Le Venezuela, dont le quota de production est de 3,1 millions de barils par jour, n'a pas été consulté par l'OPEP sur une éventuelle augmentation de 500.000 barils de brut par jour, qui pourraient faire l'objet de discussions entre les membres du cartel pétrolier. "Nous voulons voir l'énergie comme un facteur de développement et non comme un facteur de spéculation qui élargit l'écart entre les pays", a-t-il indiqué. Le 15 juin, l'OPEP avait décidé d'augmenter sa production de 500.000 barils par jour et d'un demi million supplémentaire si les prix de l'or noir continuaient d'augmenter. Le Venezuela est le 5e pays exportateur de pétrole dans le monde. Sa production quotidienne actuelle est d'environ 3,3 millions de barils.