Les professionnels et industriels ont jusqu'au 30 avril pour s'y conformer C'est officiel. Le ministère de l'industrie a interdit de manière catégorique la pratique du jeton de peinture sous toutes ses formes ainsi que tout programme d'intéressement ou fidélité lié à la vente de la peinture. Cette interdiction, qui s'inscrit dans le cadre des mesures édictées par la loi n° 31-08 pour la protection du consommateur et de la liberté des prix et de la concurrence, a fait l'objet d'un avis public émis par le ministère ce lundi 22 mars. Dans un communiqué publié le même jour, le ministère précise que cette interdiction concerne la pratique du jeton sous toutes ses formes, à savoir : tickets, tickets à gratter, points de fidélité, cartes de fidélité, carte à points, applications informatiques, QR code... Les professionnels et fabricants du secteur ont été informés de cette nouvelle décision lors d'une réunion avec le ministre Moulay Hafid Elalamy qui s'est tenue lundi au siège du ministère. Les professionnels et fabricants de peinture de bâtiment ont ainsi jusqu'au 30 avril 2021 pour retirer du marché tout type de jeton de façon définitive. Pour veiller au strict respect de l'arrêt de cette pratique, le ministère a mis en place un dispositif de contrôle déployé au niveau des usines, des circuits de distribution et à l'import. Cette pratique, consistant à échanger un jeton ou ticket introduit dans le pot de peinture contre une somme égale au nombre de points qu'il contient et dont la valeur peut dépasser 100 dirhams, bénéficie uniquement à l'artisan peintre, puisque le prix (du pot) est supporté en sa totalité par le consommateur. Le ministère fait remarquer que cette pratique est incriminée par le code pénal marocain stipulant dans son article 339 que: «la fabrication, l'émission, la distribution, la vente ou l'introduction sur le territoire du Royaume de signes monétaires ayant pour objet de suppléer ou de remplacer les monnaies ayant cours légal sont punies de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 500 à 20.000 dirhams». «Il est inadmissible que ce genre de pratique continue de sévir sur le marché national au nom de la concurrence. Cette pratique conduisant au renchérissement du prix se fait au détriment du citoyen, en violation des lois en vigueur de la protection du consommateur, de la liberté des prix et de la concurrence», a déclaré le ministre. Pour rappel, cette pratique consiste à échanger un jeton ou un ticket introduit dans le pot de peinture contre une somme égale au nombre de points qu'il contient et dont la valeur du jeton de peinture se situe entre 20 DH et plus de 100, ce qui peut représenter pour certains produits un surcout de 40%. Cette pratique ne bénéficie qu' à l'artisan peintre dans la mesure où le prix du pot est supporté en sa totalité par le consommateur.