La gestion du délégataire de la Wilaya de Rabat, Redal, est sujette à polémique. De la non-publication des bilans à la réalisation d'investissements contractuels, les reproches sont légion. Les réponses de Redal se veulent rassurantes. La gestion du délégataire des services de distribution d'électricité, d'eau potable et d'assainissement liquide de la wilaya de Rabat-Salé, Redal, est décriée. Plusieurs critiques sont adressées au gestionnaire. Il lui est notamment reproché de ne pas publier ses bilans annuels, pour les exercices 2003 et 2004. Alors que l'autorité délégante dispose à l'égard du délégataire d'un pouvoir de contrôle économique, financier et technique, aucune information n'est adressée aux élus locaux. « La période de transition s'est accompagnée, effectivement, par une négligence en matière de publication. Actuellement, les bilans sont arrêtés et certifiés. Ils seront bientôt communiqués », est-il mentionné du côté de Redal. Sur un autre volet, l'approche adoptée par Redal, à base d'externalisation du maximum de ses activités, essentiellement vers les filiales récemment créées, est décriée. Le délégataire est donné pour avoir sous-traité sa facturation, ses gros œuvres ou encore le dépannage. Ainsi, l'ensemble des métiers de base est en phase de basculer vers des entités externes. L'intérêt d'une telle démarche est de pouvoir bénéficier des salaires bas de la sous-traitance. « Ce constat est tout simplement faux. Là aussi, il s'agit d'une accusation excessive. La seule filiale de notre groupe au Maroc est AMANord, spécialement créée pour accompagner les mouvements sociaux spécifiques à la concession du Nord », est-il précisé. Même chose pour la facturation, la politique retenue porte sur les réseaux tiers. Dans ce sens, le projet Redal Jiwar est présenté comme la solution idéale. En plus de la garantie de discrétion de la facture, son traitement colle parfaitement aux besoins des clients. Autre point, autre critique, le délégataire aurait dépassé le seuil de personnel expatrié, comme fixé par le contrat. « Nous ne sommes que sept personnes expatriées en plus de deux personnes d'appui. Vous voyez donc que le critère, stipulant un taux d'encadrement de 8 % pour le personnel expatrié, conformément aux termes du contrat de concession, est largement respecté et en tout cas bien vérifié », précise un responsable de Redal. En matière d'investissement, la condition des 75% exigée par le contrat pour procéder à une révision des tarifs semble ne pas être vérifiée ! Du côté Redal, on avance que les investissements réalisés dépassent les 75%. « A septembre 2004, nous avons réalisé 475 millions de DH hors travaux remboursables. Récemment, nous avons lancé l'appel d'offre pour la pré-qualification du consortium devant réaliser l'émissaire en mer. L'investissement est de 250 millions de DH. Six groupements ont postulé», est-il mentionné. Le projet portera notamment sur la réalisation d'une galerie de 500 m. « L'ensemble de ces investissements sont d'ores et déjà engagés», est-il précisé