Un total de 250 entreprises seront définitivement sélectionnées lors de la 1ère édition du projet Souk At-Tanmia. Le nombre est précisé, lundi à Casablanca, par Leila Jaafor Kilani, chargée de ce programme au Maroc et spécialiste en développement social auprès de la Banque africaine de développement (BAD), gestionnaire de ce projet. Comme elle le détaille, cette sélection définitive, sur environ 500 entreprises, bénéficiera «de formations dès lundi prochain». Le tout en révélant les spécificités de Souk At-Tanmia. L'accompagnement financier comme particularité Selon Mme Kilani, les bénéficiaires «vont recevoir un accompagnement technique à long terme». Il s'agit d'un accompagnement pendant la création au cas où l'entreprise n'est pas encore créée. «Puis on vous accompagne en post-création pendant 18 mois au moins pour vous aider à accéder à des marchés nationaux et internationaux», précise-t-elle à l'adresse des porteurs de projets participants à la cérémonie de lancement de Souk At-Tanmia en présentiel et distanciel. Quant à la particularité de celui-ci, elle réside dans le fait que les entreprises sélectionnées bénéficieront d'un accompagnement «financier». Il s'agit, selon l'intervenante, d'un «don en fonds propres aux entreprises pour les aider à démarrer». Par l'occasion, elle rappelle que ce programme a été déjà testé en Tunisie sur une centaine d'entreprises depuis 2012. «Nous avons actuellement 96 entreprises qui sont suivies et auxquelles nous avons ajouté de notre fonds pendant la période Covid et que nous suivons de très près par des coachings individuels», exalte-t-elle. Le tout en souhaitant le même sort au programme dans le Royaume. Dans ce sens, elle énumère les régions de Guelmim-Oued Noun, Drâa-Tafilalet et Tanger-Tétouan-Al Hoceima où le projet profitera aux entrepreneurs. Pour les start-up, le programme englobera le niveau national. «Nous avons également levé des fonds auprès de l'ambassade du Danemark», ajoute-t-elle. Un manque énorme de femmes De son côté, la coordinatrice du projet, Aziza El Aouad, livre les résultats de la première présélection faite dans ce cadre. Depuis le lancement de l'appel à projets, le programme a vu la réception, sur les trois régions, de 451 candidatures dont 95 femmes et 356 hommes. «Nous manquons de femmes», lance-t-elle. Parmi les start-up, ce sont 89 structures nationales qui ont soumissionné. Elles sont composées de 20 femmes et de 69 hommes. Quant au total des candidatures, il se chiffre à 540 avec 115 femmes et 425 hommes. «Les femmes représentent 21%. Notre objectif étant 30%. Nous attendons encore des candidatures féminines beaucoup plus importantes pour le prochain round qui verra le jour dans quelques semaines», ajoute-t-elle en révélant les grandes forces de Souk At-Tanmia. Il s'agit de la mobilisation de partenariats et la mutualisation des efforts pour plus de «visibilité et de transparence». Le tout en mettant en avant les projets portés en très haut lieu par Sa Majesté. «Pour les start-up, nous avons travaillé avec nos structures d'accompagnement marocaines», enchaîne-t-elle en énumérant l'ensemble des partenaires. Pour les TPME régionales, le projet a collaboré avec des fondations, ONG et institutions entre autres. Entre-temps, elle rappelle le lancement de Souk At-Tanmia en avril 2019. «A cause du Covid, nous avons été obligé de s'arrêter pendant quelques mois, mais nous faisons du rattrapage», évoque-t-elle. Concernant les TPME retenues, il y avait 454, soit 98 femmes et 356 hommes. C'est la région de Tanger-Tétouan- Al Hoceima qui a la grande part du lion avec 258 candidatures retenues dont 64 femmes et 194 jeunes hommes. A Draâ-Tafilalet, 139 candidatures ont été retenues dont 29 femmes et 110 hommes. A Guelmim-Oued Noun, 57 ont été retenues, soit 5 femmes et 52 hommes. Par tranche d'âge, 54% des jeunes ont la tranche d'âge entre 25 et 35 dont 59 femmes et 188 hommes. Pour plus de 35 ans, 207 personnes ont soumis leur dossier, soit 39 femmes et 168 hommes. Pour les start-up, 32% ont entre 25 et 35 dont 5 femmes et pour plus de 35 ans, il y a 35 personnes dont 9 femmes et 26 hommes. Par secteur, 34% proviennent de projets de l'agritech. 17% de TPME ont des projets en industrie, 19% en économie solidaire. Les projets comprennent en outre le tourisme, les énergies renouvelables, les NTIC et l'e-santé entre autres. Des projets assez prometteurs.