Le propriétaire du commerce cambriolé a affirmé à la Cour que l'un de ses voisins a remarqué trois des quatre malfrats en pleine action de cambriolage de son local. Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Quatre jeunes hommes se sont tenus au box des accusés. Âgés respectivement de dix-neuf, vingt-et-un, vingt-quatre et vingt-six ans, ils sont poursuivis, en état d'arrestation, pour constitution d'une bande de malfaiteurs, vol qualifié et coups et blessures. Tous les quatre se disculpaient devant la Cour tout en précisant qu'ils n'étaient jamais amis. Bref, ils jouaient le jeu qu'ils ne se connaissaient pas. Mais, lors de leur interrogatoire par les limiers de la police judiciaire de Sidi Othman qui les avaient arrêtés, ils ont reconnu avoir une relation amicale surtout qu'ils sont issus du même quartier. Ils avaient avoué à la police qu'ils étaient, tous les quatre, membres d'une bande de malfaiteurs qui agressaient les victimes et qui ont effectué plusieurs vols dans des voitures ainsi que le cambriolage d'un commerce. Et pourtant, ils ont continué à nier, devant les trois magistrats de la chambre criminelle, les charges retenues contre eux. Cependant, l'une des victimes, le propriétaire du commerce cambriolé a affirmé à la Cour que l'un de ses voisins a remarqué trois des quatre malfrats en pleine action de cambriolage de son local. Ce commerçant a précisé à la Cour que le témoin a été interrogé par la police, mais qu'il n'a pas pu répondre à la convocation de la Cour. Il a également ajouté qu'ils ont mis la main sur une somme de plus de dix mille dirhams qu'il n'a pas encore mis dans son compte bancaire ainsi qu'un grand lot de marchandises. Par ailleurs, un automobiliste, qui se tenait devant la Cour, a présenté son témoignage en affirmant qu'il venait de descendre de sa voiture, vers 21 h, quand deux des quatre malfrats l'ont attaqué avec un couteau. Menacé, il s'est retrouvé obligé de les laisser lui fouiller les poches et la voiture. Ils ont volé une somme d'argent de trois cent dirhams, son smartphone et une montre. Des témoignages de victimes, qui les ont reconnus parce qu'ils les ont dévisagés, ont permis de convaincre les magistrats de les juger coupables et de condamner chacun d'eux à cinq ans de réclusion criminelle.