Répartis en 300 parcelles dans 5 régions à l'échelle mondiale, l'aquaculture joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, la promotion de l'emploi et la dynamisation des échanges commerciaux des produits de la mer. L'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture a lancé mercredi un Appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour le développement de projets d'aquaculture marine au niveau de 5980 ha identifiés par les plans aquacoles et qui sont encore libres. Dans les détails, l'ANDA mettra à la disposition des investisseurs des espaces aquacoles clés en main pour développer des projets viables dans cinq régions du Royaume connues par leur potentiel aquacole confirmé et leurs conditions propices à l'investissement qui sont Dakhla- Oued Eddahab, Guelmim Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l'Oriental et leur offre 5980 ha répartis en 300 parcelles. En effet, à l'échelle mondiale, l'aquaculture joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, la promotion de l'emploi et la dynamisation des échanges commerciaux des produits de la mer. Après des décennies de croissance soutenue, ce secteur d'activité sera amené à croître de plus de 60% à l'horizon 2030 et satisfaire près de 75% de la demande mondiale en produits de la mer, selon la Banque mondiale. Encouragé par ce contexte favorable et capitalisant sur ses atouts géographique et naturel, le Royaume a placé l'aquaculture au cœur de ses priorités et de sa vision de développement des secteurs maritimes. A cet effet, la stratégie Halieutis, lancée en 2009, a donné un élan d'envergure à ce secteur pour contribuer à la diversification de l'économie du pays et de l'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) notamment à travers la contribution à la sécurité alimentaire, le soutien à la promotion des emplois décents ainsi que l'amélioration des capacités de résilience et la protection des océans et des ressources halieutiques. Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de planification aquacole territoriale, l'ANDA a défini les potentialités aquacoles des différentes régions du Royaume et ainsi en faire de véritables pôles de développement et d'intégration socio-économiques. Ces plans d'aménagement et de développement de l'aquaculture marine représentent une initiative de grande valeur et une approche pratique basée sur le principe de concertation avec les différents partenaires, l'intégration des considérations environnementales, juridiques et socio-économiques et l'harmonisation avec les plans de développement sectoriels. Cette nouvelle dynamique est à même de relancer l'aquaculture nationale sur des objectifs tangibles et des visions réalisables. Dans cette optique, plus de 1.700 km du littoral national ont fait l'objet, jusqu'à ce jour, d'étude et d'élaboration de plans aquacoles au niveau des régions de Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger- Tétouan-Al Hoceima et l'Oriental. Ce qui a révélé un potentiel total d'une superficie totale de 13 385 hectares favorables à l'aquaculture marine. Cette planification a permis, ainsi, de dresser la typologie d'une offre aquacole nationale et d'offrir des opportunités d'investissement viables et crédibles. Pour la mise en œuvre de ces plans d'aménagement aquacole, douze Appels à Manifestation d'intérêt (AMls) ont été lancés entre 2015 et 2018 pour le développement des projets d'aquaculture dans lesdites régions et qui ont permis, ainsi, de sélectionner un total de 260 projets de fermes aquacoles sur une superficie de 4 070 ha, dont la typologie est dominée par la filière conchylicole (75%) suivie par la filière d'algoculture (21,5%) et de pisciculture (3,5%).