85% des directeurs financiers des grands groupes expliquent que la crise sanitaire a accéléré l'intégration des enjeux RSE dans la stratégie d'entreprise contre 42% dans les ETI. La crise due à la Covid-19 a apporté de profondes mutations au sein des entreprises. Une réalité à laquelle doivent s'aligner les stratégies d'avenir pour réussir les défis qui se présentent y compris ceux liés à la trésorerie. Dans cette perspective, PWC France et Maghreb et la DFCG (le réseau des dirigeants financiers) ont dévoilé leur étude consacrée aux priorités 2021 du directeur financier dans le cadre de l'enquête «Se réinventer durablement». Réalisée pour la 9ème année consécutive, cette étude est portée sur cet acteur stratégique de la croissance de l'entreprise, notamment dans cette période de Covid-19 où de nouveaux modes de fonctionnement de l'entreprise se sont imposés. Volatilité, incertitude, complexité... autant de caractéristiques qui peuvent fragiliser les entreprises qui ne sont pas en mesure de s'adapter. Challenges et appréhensions L'enquête révèle que le pilotage de la performance est la première priorité pour les directeurs financiers, suivi de la gestion de la trésorerie et vient en troisième lieu la stratégie de développement. En toute évidence, la crise sanitaire a fortement affecté la fonction trésorerie. A ce propos, 65% des DAF déclarent que la gestion de la trésorerie est l'un des éléments les plus impactés par la crise. Dans ce sens, les directions financières ont relativement résisté à la crise. On notera qu'un répondant sur deux estime que la crise a eu un impact critique sur l'entreprise contre 49% qui trouvent que cette crise a eu un impact faible ou neutre. Néanmoins, la même étude révèle les obstacles rencontrés, notamment dans le management à distance (32%) ou encore la digitalisation de certains processus (33%). Il s'avère par ailleurs que les opérations de clôture se sont bien passées dans les entreprises les plus digitalisées. Il convient de souligner que 78% des DAF déclarent être prêts à faire face à une crise de la même ampleur et commencent d'ores et déjà à anticiper d'éventuels reconfinements. En termes d'amélioration du processus prévisionnel (scenarii, simulation), 70% des DAF de grands groupes conviennent que la capacité d'adaptation des outils en est le principal axe tandis que pour les ETI/PME, les difficultés sont plutôt relatives au manque de communication et de coordination entre les équipes. Autre chiffre parlant, 78% des directions financières prévoient d'investir dans la digitalisation de la fonction finance et estiment que l'amélioration de l'efficacité opérationnelle est un levier incontournable pour surmonter la crise. Cybersécurité et enjeux RSE La cybersécurité, le «Cloud» et les innovations technologiques sont des données importantes à l'ère actuelle. Ainsi, 84% des directions financières se disent exposées à un risque de cyberattaque par exemple. De ce fait, la sensibilisation des équipes et la sécurisation des environnements IT sont des solutions qui visent à baisser le risque de cyberattaque. «La communication est également essentielle pré et post attaque : 75% des entreprises ayant subi une cyberattaque ont communiqué à leurs actionnaires la stratégie de gestion de crise», explique la même étude. Celle-ci a observé par ailleurs que la prise en compte des enjeux RSE fait de plus en plus partie intégrante de la stratégie d'entreprise précisant que les grands groupes sont pionniers en la matière. 85% des directeurs financiers des grands groupes expliquent que la crise sanitaire a accéléré l'intégration des enjeux RSE dans la stratégie d'entreprise contre 42% dans les ETI (Entreprises de taille intermédiaire). Sur un autre volet, on compte à près de deux tiers les directeurs financiers qui pensent que la prise en considération de la performance extra-financière est aussi importante que celle de la performance financière.