Les forces vives de la Nation marocaine doivent créer un "front uni capable de faire face à la propagande du Polisario" et l'empêcher de pratiquer l'"exploitation négative" du mécontentement qu'engendrent de simples problèmes sociaux, a affirmé le Directeur du Centre régional d'investissement (CRI) à Laâyoune, Hassana Maoulainine. "Le Camp du Polisario est très bien organisé. Il est encadré par l'Algérie et financé par l'argent de son pétrole et son gaz naturel. Face à ce camp, nous devons constituer un front unioniste et militant, capable de peser et de représenter un réel contre-poids", a-t-il souligné dans un entretien publié mardi par le quotidien "Aujourd'hui Le Maroc". Selon le Directeur du CRI de Laâyoune, "l'Etat doit jouer son rôle" et "le militantisme doit revenir à la société civile, aux partis politiques et à toutes les forces vives du pays". Ce front peut "aisément être dirigé par des Sahraouis, les principaux concernés, mais il doit agir en parfaite symbiose avec tous les unionistes du Maroc. Ce front doit être national, celui de tous les Marocains", a-t-il dit. M. Maoulainine a fait remarquer que, sur le plan quantitatif, le nombre des manifestants à été "insignifiant" et qu'à l'origine, ce n'était qu'un simple sit-in de membres de familles qui entendaient protester contre le transfert d'un prisonnier de droit commun. "Malheureusement, le sit-in des familles a été exploité, instrumentalisé par le Polisario et transformé par les séparatistes" contre le Maroc et son intégrité territoriale, a-t-il ajouté, estimant que "personne ne peut arrêter ce type de dérapage car, les manifestants n'ont pas de revendications claires : ce qu'ils veulent, c'est semer la zizanie , c'est un chantage pur simple". "Certains +droits de l'hommistes+ ont poussé en avant des femmes et des enfants dans une petite rue à Laâyoune. C'est pour vous dire que ces évènements n'ont pas concerné toute la ville de Laâyoune. Les manifestants ont usé de la violence contre les forces de l'ordre présentes sur places", a-t-il dit. Quant à ce que peuvent faire les pouvoirs publics pour que ce genre d'événements ne se reproduisent plus, le Directeur du CRI de Laâyoune estime que l'Etat "ne peut rien faire" et, "tant que le problème du Sahara est traité par l'ONU et tant que l'Algérie est prête à soutenir et à financer les séparatistes, il faut s'attendre à une exploitation négative de la colère des gens".