En pleine campagne de sensibilisation sur la violence contre les femmes, la plate-forme numérique «Koulna Mâak» (Tous avec toi), lancée par l'Union nationale des femmes du Maroc, présidée par SAR Lalla Meryem, demeure un outil de grand apport pour toute victime à tout moment. Ayant vu le jour peu de temps avant la pandémie de Covid-19, «Koulna Mâak» s'est avérée utile pendant le confinement, voire après. Son contenu offre l'écoute, le soutien et l'orientation aux femmes et jeunes filles en situation vulnérable via une ligne téléphonique directe et une application mobile. A l'autre bout du fil, une équipe de spécialistes en psychologie et sociologie reçoit les doléances 24h/24. Pendant le confinement, la demande de leurs services s'est accélérée. «Nous avons décidé de passer la période du confinement au siège de la plate-forme afin de répondre à la demande en soutien et assurer une gestion rationnelle et sûre du travail des groupes», précise le directeur exécutif de l'union, Youssef Gharradi. Pour accomplir ses missions, la plate-forme s'est adjoint la coordination d'autres associations de la société civile qui ont également orienté les victimes vers «Koulna Mâak». Dans ce sens, Oumayma Achour, présidente de l'association Joussour, forum des femmes marocaines, indique : «Cette plate-forme interactive est la première en son genre au Maroc. Elle a fait de la technologie un outil destiné à servir les femmes victimes de violence. Notre association a pu orienter plusieurs femmes vers «Koulna Mâak» lors du confinement et après cette période. Elle a pu sauver la vie des femmes et les orienter vers leurs droits voire les assister sur les plans juridique et social». De son côté, la responsable de la plate-forme, Nadia Abid, œuvre selon un angle économique. Son action consiste à établir «un rapport entre le fait de lever la violence et l'amélioration de la situation économique des femmes». A cet effet, Mme Abid ne manque pas de rappeler l'orientation à ce soutien économique offert aux femmes par le ministère de la solidarité et l'entraide nationale entre autres. Dans l'ensemble, les appels reçus par la plate-forme se comptent par «milliers» comme l'explicite le directeur exécutif qui rappelle que la création de «Koulna Mâak» répond aux orientations princières. «Nous travaillons sur un rapport qui englobera les statistiques évaluant les étapes traversées par la plate-forme», exalte M. Gherradi qui ne manque pas de devoir une fière chandelle à d'autres partenaires à l'instar de la présidence du parquet, des services de la sûreté et de la gendarmerie royale. Une mobilisation qui insinue à l'égard de toute femme violentée ou en situation de vulnérabilité que «Koulna Mâak» (Nous sommes tous avec toi).