Elles sont encore 48% à recourir à la pilule L'offre des moyens de contraception moderne sera enrichie au Maroc par l'introduction des contraceptifs injectables auto-administrés. Ils seront mis à la disposition des femmes en âge de procréer, afin de promouvoir leur autonomisation et réduire le fardeau du système de la santé. C'est ce que vient d'annoncer l'UNFPA au Maroc sur sa page officielle. Cette mesure figure parmi les recommandations des lignes directrices du Self Care. Rappelons à ce sujet qu'une rencontre virtuelle avait été organisée le lundi 28 septembre par l'UNFPA au Maroc en partenariat avec le ministère de la santé sur la situation et les perspectives du Programme national de la planification familiale. Cette rencontre virtuelle avait permis d'examiner de près les actions en mesure d'améliorer l'accès aux services de planification familiale, notamment l'introduction de ces contraceptifs. L'auto-administration de ce contraceptif injectable permettra d'améliorer l'autonomie des femmes. En effet, l'UNFPA estime que l'accès à ces moyens modernes de contraception permet aux femmes de planifier leur vie, de recevoir une meilleure éducation, d'obtenir et de conserver des emplois mieux rémunérés et de contribuer ainsi plus activement à la prospérité de leurs familles et communautés. Selon le FNUAP la planification familiale est cruciale non seulement pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes mais elle constitue également un facteur de réduction de la pauvreté et de la réalisation de l'Agenda 2030. Les femmes qui choisissent la planification familiale ont un meilleur état de santé et font face à un risque plus faible de décès maternel. Les enfants nés de femmes qui espacent leurs grossesses ont tendance à être en meilleure santé et avec un moindre risque de décès au cours de leurs cinq premières années. Le Fonds des Nations Unies pour la Population signale qu'au Maroc 70% des femmes utilisent des moyens de contraception. Ainsi, le niveau d'utilisation contraceptive a contribué à la réduction de la mortalité maternelle qui a régressé de 332 décès par 100.000 naissances vivantes en 1990 à 72,6 en 2018. Cependant, des efforts doivent encore être requis pour réduire le gap des 11,3% des besoins non satisfaits en planification familiale. Il faut aussi signaler que 12,8% des Marocaines ont toujours recours aux méthodes contraceptives traditionnelles. Des efforts doivent également être menés au niveau de la diversification des méthodes contraceptives. La pilule continue d'être largement utilisée par rapport aux autres moyens de contraception. Elles sont actuellement 48,4% à recourir à la pilule.