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Abou Jahl et les siens
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 05 - 2005

Tout ce qui peut nuire au Maroc et à ses institutions, ils achètent, même s'il faut s'allier avec le diable.
L'exploitation politique de la grève de la faim des détenus salafistes est, non seulement, une honte mais aussi un scandale moral. Que des intégristes condamnés par les tribunaux décident d'entrer dans un rapport de force avec l'État, cela relève de leur responsabilité. La justice a tranché. Que l'objet de cette action soit, en dehors de toute procédure légale, la libération pure et simple de ces individus jugés et condamnés par la Justice, cela peut se comprendre si nous sommes dans une logique –et c'est le cas – d'une surenchère irrationnelle. Les tenants de l'État de droit apprécieront.
Mais le problème, aujourd'hui, n'est plus là, quand nous constatons que des militants des droits de l'Homme font commerce avec la mémoire des victimes du 16 mai, que les supposés démocrates déblaient la voie au fascisme vert, que des progressistes s'alignent sur les positions des obscurantistes les plus primitifs et que les abonnés au discours moderniste font chambre commune avec l'intégrisme salafiste réactionnaire et criminel . Quant à la convergence entre les nihilistes patentés et l'agitation salafiste actuelle, la démonstration n'est plus à faire. Tout ce qui peut nuire au Maroc et à ses institutions, ils achètent, même s'il faut s'allier avec le diable. Mais cela n'est pas étonnant. On ne demande pas à des nihilistes d'avoir des valeurs, des principes ou un projet politique ou social. Il reste que ceux qui sont devenus, aujourd'hui, les auxiliaires du terrorisme salafiste devront un jour assumer leur responsabilité.
Abdelwahab Rafiki, alias «Abou Hafs» continue, lui, sa croisade contre l'Islam et les Musulmans de ce pays en Abou Jahl qu'il est. Dans le journal espagnol «ABC» où il est fait état d'une lettre envoyée de prison, ce salafiste insulte la mémoire des victimes des attentats de Casablanca qu'il attribue aux services marocains. Une thèse ignoble, connue et répandue par ceux-là mêmes qui se réclament de l'islamisme politique.
Les attentats de Madrid deviennent pour Abou Hafs une «conspiration contre les islamistes» et Al Qaïda «un mouvement de résistance» qui a «le droit légitime à la résistance et à la lutte contre l'occupation américaine.» Et il ajoute avec la fierté de ceux qui ont été visités, non pas par la grâce et la foi, mais par la haine criminelle et l'impiété du renégat : «Je ne suis pas un idéologue du mouvement salafiste jihadiste, je suis un alem qui défend la cause des Musulmans opprimés. Notre message est clair : lutter contre cette invasion par toutes les armes dont nous disposons. Notre arme est la parole.» Tout dans ce message confirme ce que nous connaissions déjà et qui est constitutif de la rhétorique salafiste: mensonge, duplicité, hypocrisie, lâcheté et mépris pour la vie humaine. Abou Hafs montre ainsi à ceux qui le soutiennent, lui et ses homologues grévistes de la faim, le vrai visage du salafisme. Une idéologie de la mort qui ne recule devant aucune imposture pour réaliser son funeste destin. Et on nous dit que c'est «à ça» que la démocratie marocaine doit aménager un espace si elle veut exister en tant que telle. Alors que c'est son existence même qui est, exclusivement et essentiellement, visée par le salafisme terroriste. Un paradoxe de la transition ? Non, la cécité d'une société.


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