Au Maroc, 91% des pharmaciens ont constaté des perturbations d'approvisionnement en médicaments utilisés dans la prise en charge des cas de Covid-19. C'est ce que révèle une étude à laquelle ont pris part 719 pharmaciens exerçants dans toutes les régions du Royaume. L'étude précise également que pour 97% des pharmaciens d'officine, l'hydroxychloroquine et la chloroquine n'ont pas été ou ont été rarement disponibles chez leurs fournisseurs. Selon le Dr Abderrahim Derraji, un des initiateurs de cette étude et responsable du site Internet medicament.ma, cette situation s'explique par le fait que ces médicaments ont été réquisitionnés et distribués uniquement dans les structures de soins publiques. Par ailleurs, plus de 9 pharmaciens sur 10 estiment que les spécialités à base de paracétamol et d'azithromycine ont toujours ou souvent été disponibles chez les grossistes. Ceci est dû au fait que ces spécialités ont toujours été produites en grande quantité, particulièrement le paracétamol. Pour 79% des pharmaciens, les spécialités à base de vitamine C n'ont pas été ou ont été rarement disponibles chez leurs fournisseurs et pour 92% des pharmaciens, la spécialité à base de zinc ayant une AMM (autorisation de mise sur le marché) n'a pas été ou a été rarement disponible chez leurs fournisseurs. Ces perturbations pourraient s'expliquer par une production qui peine à couvrir les besoins de la population qui ont augmenté d'une manière exponentielle et/ou une répartition inéquitable entre les pharmacies ou entre le secteur privé et le secteur public. Rappelons que depuis l'apparition des premiers cas de Covid-19, le Maroc a connu des perturbations d'approvisionnement de plusieurs spécialités pharmaceutiques. La forte demande au Maroc et à l'international a été à l'origine de ruptures de stock qui ont affecté plusieurs classes thérapeutiques de médicaments.