L'artiste-graffeur Reda Boudina vient d'exposer à l'Institut français de Meknès sa propre démarche du graffiti, en tant que pratique esthétique au croisement des inspirations, des techniques et des formes. Intitulée «Du graffiti au design», l'exposition virtuelle montre comment cet art de la rue -à la base- a rendu les frontières entre graffiti et design perméables pour laisser passer de part et d'autre des courants et des tendances réciproques. L'artiste dit avoir découvert plusieurs points d'intersection entre le graffiti et le design, ce qui lui a permis de développer un certain mélange entre les deux domaines. «J'ai décidé de réadapter la démarche de graffiti, ses formes graphiques, sa gestuelle, ses palettes et sa spontanéité dans mon projet, en créant des graphismes et des meubles fabriqués de manière industrielle et artisanale tout en restant orienté par la problématique suivante : peut-on appliquer le style, la liberté et la démarche des graffeurs au design ?», explique-t-il dans la présentation de cette exposition. Les créations du natif de Meknès en 1995 couvrent une large palette d'œuvres, de matériaux et de techniques : acrylique et bombe aérosol sur toile, technique mixte sur papier, sérigraphie sur papier recyclé, carrelage, impression sur tissu, tapis, meubles en bois, mousse, tissu velours et métal.