Trois scénarios à l'étude et aucune décision prise à trois semaines de la reprise Théoriquement, le mois de septembre devait être consacré au rattrapage et au soutien afin de renforcer les acquis des élèves et d'assurer une année scolaire dans de bonnes conditions. Un rattrapage devenu nécessaire puisque le dernier trimestre de l'année scolaire passée s'est déroulé pratiquement à distance pour tous les écoliers. Il y a un mois, le ministre de l'Education nationale a annoncé lors de la séance des questions réponses que la rentrée scolaire 2020-2021 est prévue pour le 2 septembre 2020. Jusqu'ici, tout allait bien mais une déclaration du chef de gouvernement est venue tout chambouler. Dans une conférence de presse tenue il y a quelques jours, le chef de l'Exécutif affirme que rien n'est encore décidé concernant la reprise des cours dans les écoles et établissements à travers le pays en septembre prochain. Pis encore, la même source ajoute que ce sont pas moins de trois scénarios qui sont à l'étude par la tutelle concernant la rentrée scolaire prochaine. Et pour ne rien arranger, plus que trois semaines nous séparent de cette rentrée. Autant dire que le temps commence déjà à presser alors que le flou plane toujours sur la reprise. Théoriquement, le mois de septembre devait être consacré au rattrapage et au soutien afin de renforcer les acquis des élèves et d'assurer une année scolaire dans de bonnes conditions. Un rattrapage devenu nécessaire puisque le dernier trimestre de l'année scolaire passée s'est déroulé pratiquement à distance pour tous les écoliers. Si les responsables confirment l'étude de trois scénarios, ils assurent qu'aucune décision définitive n'est prise à l'heure où nous écrivons ces lignes. Cela dit, la recrudescence des contaminations au coronavirus dans plusieurs régions du royaume, au cours des dernières semaines, rend la situation particulièrement compliquée. Le privé ne survivra pas Parmi les pistes à l'étude pour la rentrée, il existe un qui inquiète. Si encore une fois, aucune décision n'est prise, un scénario extrême devra prolonger les cours à distance mais uniquement dans les villes ou quartiers déclarés comme des foyers de contagion à grande échelle par les autorités sanitaires. En plus des interrogations sur l'efficacité de ce système, il y a un autre problème qui surgit. Le bras de fer n'est pas complètement terminé entre les familles et les écoles privées concernant les frais de scolarité. Que se passera t-il, pour les écoles privées, si les autorités décrètent un maintien ou un retour aux cours à distance dans une zone donnée ? Il n'existe, pour le moment, aucune réponse surtout que le ministère affirme que les lois en vigueur actuellement ne permettent pas une intervention dans ce conflit. En plus du scénario extrême concernant l'arrêt des cours en présentiel et le prolongement de l'enseignement à distance, les deux autres scénarios évoqués prévoient soit une rentrée des classes normale au mois de septembre prochain, soit une alternance entre cours en présentiel et enseignement à distance en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique à l'échelle régionale ou locale. Ainsi, les prochains jours seront décisifs pour déterminer un scénario pour la rentrée scolaire 2020-2021. Une rentrée qui promet d'être exceptionnelle à tous les niveaux. Une partie de l'année scolaire écoulée sera parachevée au cours de la rentrée ce qui rend cette dernière encore plus exceptionnelle. Car en plus des cours de soutien et de rattrapage prévus initialement, les examens de la première année du baccalauréat devraient également avoir lieu en septembre. Enseignement à distance Le ministère de l'Education nationale ne cache pas son satisfecit concernant l'enseignement à distance. Au parlement, il y a quatre semaines, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Said Amzazi avait ainsi déclaré que l'enseignement à distance a contribué à l'amélioration et à la reconstruction de l'image collective de l'école et de l'enseignant, outre la création de canaux de communication directe entre la société, l'école et les enseignants. Le responsable avait ajouté que le ministère est en cours d'élaboration du bilan global de cette opération, en se basant sur les conclusions d'un processus d'évaluation effectué par l'inspection générale des affaires pédagogiques et sur les résultats d'un sondage d'opinion auquel ont participé 100.000 personnes.