Une nouvelle évasion hollywoodienne dans les camps de Tindouf. Un groupe de détenus politiques et opposants du Polisario incarcérés sans jugement a pu échapper dans la soirée du dimanche-lundi de la sinistre prison de Dhaibia utilisée depuis des années par le Front séparatiste en tant que centre de torture et de détention. Le Front Polisario est embarrassé par l'évasion d'un groupe de détenus politiques qui purgeaient leur peine dans ce bagne ayant une terrible réputation. Cette information a été relevée par des proches des rescapés et diffusée par la suite sur les réseaux sociaux. La nouvelle s'est rapidement répandue dans les camps de Tindouf, ultra protégés par «l'armée sahraouie» et la gendarmerie algérienne. Ce groupe est ainsi parvenu à tromper la vigilance des matons de Tindouf et des officiers du renseignement algérien pour fuir hors des camps de Tindouf. Tandis que la direction de la chimérique RASD dirigée par l'«ex-ministre de la défense», Mohamed Lamine Ould Bouhali, observe jusqu'à présent un silence radio d'autant plus que cette prison est l'une des plus sécurisées des camps de Tindouf, et dans laquelle le Front s'adonne à toutes formes de torture au vu et su du pays hôte qui ferme ses yeux, alors que les violations des droits de l'Homme sont devenues monnaie courante dans cette partie du territoire algérien. Les autorités de ce pays interdisent l'accès à ces lieux de détention aux organismes et ONG internationales surtout que de nombreux prisonniers y ont trouvé la mort. En effet, à maintes reprises, d'anciens prisonniers dans ce centre de détention ont dévoilé les horreurs subies lors de leur emprisonnement dans cette prison située 15 km au Sud du Rabbouni et où les conditions d'incarcération ne répondent pas aux droits les plus élémentaires. Il va dans dire que les évasions du mouroir de Tindouf se sont multipliées récemment, avec plusieurs cas rapportés par les médias et réseaux sociaux des opposants de la direction actuelle de la pseudo RASD, notamment vers le territoire mauritanien et le Royaume comme c'était le cas la semaine dernière avec un haut militaire polisarien qui a préféré se rendre aux FAR. A cela s'ajoute le cas d'un groupe de 19 personnes ainsi que des hauts cadres du Polisario qui se sont enfuis de la même prison le mois de septembre 2018 avant de quitter définitivement les camps de Tindouf. Cette hémorragie sans précédent dans les camps de Tindouf coïncide avec la création d'un mouvement d'opposition contre le Polisario, et qui est baptisé «Mouvement sahraoui pour la paix (MSP)». Celui-ci est composé d'une centaine de cadres, d'officiers, d'anciens grands responsables du Polisario, d'étudiants et de militants des droits de l'Homme. Ce nouveau courant politique dont la création a été annoncée en Espagne connaît l'adhésion massive de jeunes et opposants du front stalinien du Polisario qui voient en lui une véritable alternative en mesure de faire avancer le processus de paix et mettre fin à un statu quo qui n'a que trop duré.