Le ministre du Commerce Extérieur, M. Mustapha Mechahouri a indiqué, mardi à Rabat, que son département a pris plusieurs mesures pour limiter le déficit commercial, notamment l'encouragement de l'investissement dans le secteur de l'export, la conclusion d'accords de libre échange et la poursuite des négociations commerciales, en particulier avec des pays africains. Répondant à une question d'actualité à la Chambre des Conseillers, M. Mechahouri a précisé que cette stratégie se fonde également sur des mesures incitatives et sur des exonérations fiscales bénéficiant aux exportateurs indirects, en plus de la programmation de missions économiques et commerciales en faveur des exportateurs et de l'organisation ou de la participation à des foires commerciales dans certains marchés cible. Il a attribué le déficit commercial durant les deux premiers mois de l'année en cours, qui atteint environ 11,4 milliards de DH, à l'augmentation rapide des importations et à la baisse notable des exportations. Les importations ont augmenté de 4%, atteignant 932 millions de DH, tandis que les exportations ont baissé de 9,3%, avec 1,3 milliard de DH, a précisé M. Mechahouri expliquant l'augmentation des importations par la hausse de la facture pétrolière de 47%(qui a atteint 706 millions de DH), en raison de la montée spectaculaire des prix du pétrole et l'augmentation des importations des produits pétrochimique, de l'acier, du fer, du charbon et du plastique et des produits d'équipements. Expliquant le recul des exportations, le ministre du commerce extérieur a indiqué que les exportations des prêts-à-porter ont connu une baisse de 17%(809 millions de DH), en plus de la diminution des ventes du Maroc des produits énergétiques, agricoles et des fils et câbles électriques. La baisse du niveau des exportations est due à plusieurs facteurs dont la rude concurrence que connaissent les marchés traditionnels du Maroc, la fin du système des quotas dans le secteur du textile en janvier dernier et l'instabilité de l'euro face au dollar.