Les journaux français paraissant ce mercredi se sont fait l'écho de la condamnation, la veille par le tribunal de première instance de Rabat, d'Ali Lamrabet à une peine de dix ans d'interdiction d'exercer le journalisme au Maroc, pour diffamation grave à l'encontre des séquestrés marocains de Tindouf (Algérie). Le plaignant Ahmed Khar, porte-parole officiel de l'Association des Parents des Sahraouis victimes de la répression dans les camps de Tindouf, avait intenté un procès en diffamation contre Ali Lamrabet, suite aux écrits et déclarations de ce dernier parus notamment dans la presse espagnole et le journal "Al Moustaqil" du 12 janvier 2005, dans lesquels il conteste la séquestration des Marocains à Tindouf. M. Ahmed Khar s'insurge également contre des déclarations de Lamrabet "ôtant la nationalité marocaine aux séquestrés, sans tenir compte de la réalité des méthodes abjectes utilisées par le Polisario pour maintenir les familles dans la souffrance". Selon la plainte d'Ahmed Khar, Lmrabet a déclaré en janvier dernier à l'hebdomadaire "AlMoustaqil" que les séquestrés de Tindouf ne le sont pas et qu'il s'agit d'un "mensonge et d'une allégation". Le plaignant avait été enlevé en 1975 avec plusieurs autres Marocains originaires des provinces sahariennes. Ce fait a été prouvé par les autorités marocaines et les organisations des droits de l'homme nationales et internationales s'intéressant à cette question, telle France Liberté.