La visite d'Elizabeth L. Cheney, secrétaire principale adjointe aux Affaires du Proche-Orient et coordinatrice de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (IPMO) a été l'occasion de prendre connaissance des réformes engagées par le Maroc. Un programme pour le moins chargé que celui qu'a eu Elizabeth L. Cheney dont la visite a pris fin mardi 12 avril. La secrétaire principale adjointe aux Affaires du Proche-Orient et coordinatrice de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (IPMO) a en effet eu, pendant les trois jours qu'à durés son séjour une série d'entretiens avec plusieurs responsables marocains. A commencer par la rencontre que la fille de Dick Cheney, vice-président des Etats-Unis, a eu lundi avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa. Au menu, le code de la presse et le projet de loi sur les partis politiques. Une rencontre à l'issue de laquelle la responsable s'est déclarée, dans des propos relayés par la MAP, « très impressionnée par les changements que le Maroc a initiés sous les auspices de S.M le Roi Mohammed VI dans les différents domaines de développement ». Une impression qui a dû se renforcer au fur et à mesure que les rencontres au programme de cette visite avaient lieu. Et pour cause, à quelques propos près, et avec un discours diplomatique dont seuls les Américains ont le secret, Mme Cheney n'a cessé de faire part de son optimisme devant le chemin parcouru jusque-là par le Maroc sur la voie des réformes. Le même lundi, Mme Cheney a également eu des entretiens avec le Premier ministre Driss Jettou et portant sur les moyens de développer les relations bilatérales et les projets de micro-entreprises, notamment ceux réalisés ou en cours de réalisation dans le Royaume avec le soutien de l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Les grandes réformes initiées au Maroc ont été au centre des entretiens, que la responsable américaine a eus avec Yasmina Baddou, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées. «Cette rencontre avec Mme Cheney a permis d'échanger les points de vue concernant le code de la famille», a indiqué Mme Baddou dans une déclaration également relayée par la MAP, soulignant que la force de cette loi réside dans le fait qu'elle répond aux normes internationales tout en restant fidèle à l'esprit de l'Islam. Le champ religieux a d'ailleurs été au cœur des entretiens que la responsable américaine a eus avec le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. Ce dernier a présenté lundi un exposé sur la gestion du champ religieux au Maroc. Mme Cheney a ainsi pris connaissance de l'institution d'Imarat Al Mouminine qui, en socle de la légalité, garantit la préservation des fondements religieux. Le ministre a relevé sur ce registre que c'est précisément cette institution qui donne son sens plein à la gestion de la chose religieuse et lui confère son harmonie avec les autres institutions . Pour sa part, et donnant une idée sur les objectifs de sa visite au Maroc, la responsable américaine a indiqué que l'IPMO s'engage «à apporter l'assistance nécessaire au Maroc pour réaliser ses objectifs relatifs à la garantie de l'autonomie de la femme et de la liberté de la presse et au développement économique». A travers l'IPMO, initiative proposée par le président Bush, les Etats-Unis s'engagent à collaborer avec les populations et les gouvernements du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord pour le renforcement de la liberté et de la démocratie et la réalisation « intégrale des chances éducatives et économiques » dans cette région.