Le Conseil de la ville de Casablanca (CVC) a approuvé, la semaine dernière, une série de résolutions dont le premier budget unifié pour l'année 2004 de la capitale économique du Royaume. Casablanca dispose pour la première fois d'un budget unifié. Ce dernier reflète dans ses grandes lignes les priorités déjà fixées par le Conseil de la ville. En gros, les grandes lignes de ce nouveau budget s'articulent autour de trois points : le recouvrement des ressources, la rationalisation des dépenses et la réduction des coûts. Premier acte marquant l'unité fiscale de la ville, le Conseil a décidé d'unifier les décisions fiscales relatives aux taux des taxes, des tarifs de redevances et des droits pécus au profit des budgets de la commune. Concernant la ventilation du budget, les dépenses de fonctionnement se taillent la part de lion. Ainsi, la rubrique fonctionnement s'élève à 1.916 milliard de dirhams. Ce qui représente une augmentation de 9,1% par rapport à celle de 2003. Les dépenses de fonctionnement s'établissent à près de 1.9 milliard de dirhams. Soit une progression de 12,5% en comparaison avec les dépenses fixées en 2003. L'évolution des dépenses d'exploitation s'explique, selon le Conseil, par la forte augmentation des charges rattachées au personnel, estimée à 50,6%. Le Conseil précise à cet égard que les dépenses relatives au personnel et au service de la dette des arrondissements sont du ressort de la ville. La dotation globale de fonctionnement a été fixée à 3,55% du budget. Concernant la part de chaque arrondissement sur la dotation globale, celle-ci représente forfaitairement 40% au minimum du montant global, proportionnellement à la population respective de chaque arrondissement. Une autre part, représentant 60% au maximum du montant total est prévue proportionnellement à la part respective des dépenses de fonctionnement de chaque arrondissement. Quant à l'excédent d'exploitation, il a été fixé à 19,872 millions de DH et sera réservé à la deuxième partie du budget relatif à l'équipement et l'investissement. En dehors du budget, le CVC a approuvé une série de résolutions relatives au mode de gestion de certains secteurs vitaux de la ville. En premier lieu, figure la question du régime de retraite des personnels des services publics de la production, du transport et de la distribution de l'électricité. En effet, le régime actuel (Caisse Commune de Retraite: CCR) connaît une évolution défavorable qui a conduit à un déficit structurel. Une réflexion sur la réforme de ce système a été menée depuis plusieurs années. Cette réflexion a conclu à la nécessité de transférer la gestion des retraites CCR vers le régime Collectif d'Allocation de Retraites (RCAR), seul régime habilité actuellement à gérer les retraites pour les personnels des établissements publics, des collectivités locales et des sociétés gérant des services publics. C'est dans cet esprit que le CVC a ainsi approuvé le projet d'avenant n°1 à la convention de gestion déléguée, conclu entre la LYDEC et l'ex-Communauté Urbaine, relatif au transfert de la gestion des retraites des personnels des services publics mis en gestion déléguée, de la Caisse Commune de Retraite ( CCR) au régime Collectif d'Allocation de Retraite (RCAR). Le coût de ce transfert de gestion est évalué à 2.500 millions de dirhams. Dans un autre registre, le Conseil de la Ville a également décidé d'approuver l'avenant n°2 à la convention de gestion déléguée conclue également entre l'ex CUC et la Lydec, et qui concerne l'élargissement du champ d'intervention de cette dernière en matière d'éclairage public. En matière de divertissement, et face à la dégradation de la situation des parcs d'attractions et de jeux, le CVC a approuvé la gestion déléguée de ces parcs. Le Conseil de la Ville s'est également attaqué aux graves problèmes financiers de la Régie Autonome des Transports RATC en approuvant la décision de la cession de quelques biens immobiliers au profit de l'entreprise. Objectif : permettre à la RATC de se constituer un patrimoine et de préparer les conditions favorables à l'arrivé d'un nouvel opérateur. Enfin, et prenant conscience de l'ampleur du problème de la collecte et du traitement des déchets solides, il a été décidé d'adopter le mode de gestion délégué en la matière. Un appel d'offres ouvert à l'international a été lancé le 8 août dernier. En attendant l'aboutissement du projet, le CVC a identifié un nouveau site a Médiouna pour l'aménager en décharge. Son acquisition a été également approuvée.