La Chambre de Commerce de d'Industrie et de service (CCISC) de Casablanca organise la deuxième exposition de produits de Xiamen en collaboration avec le service commercial de l'Ambassade de Chine au Maroc, les 1er, 2 et 3 décembre 2003. La vague chinoise continue de déferler sur le Maroc. Après la grande foire commerciale de la Chine du mois de Ramadan, une importante délégation d'opérateurs chinois est attendue à Casablanca le mois prochain sur invitation de la Chambre de Commerce de d'Industrie et de services de Casablanca CCISC. 13 compagnies de la zone économique spéciale (ZES) de Xiamen seront représentées lors de cette exposition. Xiamen est une des ZES les plus dynamiques de la Chine. Fruit du génie chinois, ces zones visent à attirer les capitaux et technologies des étrangers et des Chinois d'outre-mer, grâce à un faible coût de main-d'œuvre et à une fiscalité avantageuse : réduction de l'impôt sur les bénéfices des entreprises mixtes de 30% à 15%, et franchise douanière pour les produits destinés à être réexportés après transformation. Connue comme le " Jardin flottant dans la mer ", Xiamen est d'abord un port réputé du sud-est de la Chine, situé en face de Taiwan. La ville elle-même est une île, avec ses collines au centre et ses plages aux extrémités. Elle compte 1,24 million d'habitants sur une surface de 1,565 km2. Elle abrite également une université réputée pour ses départements de chimie, économie, comptabilité, finance, biologie, mathématiques et langues. Créée en 1980, la ZES de Xiamen a été choisie en raison de sa proximité avec Hong Kong et le Guangdong mais aussi pour sa tradition bancaire et commerciale. Historiquement, Xiamen figurait en effet parmi les cinq ports ouverts par le traité de Nankin après les guerres de l'opium. Elle comptait dès les années 1920 une centaine d'établissements étrangers, une vingtaine de banques et dix-huit consulats. Depuis sa transformation en Zone Economique Spéciale, Xiamen a enregistré une croissance annuelle de 18 % depuis 1980. Elle se classe ainsi au premier rang en terme de taux de croissance à long terme en Chine. Cette réussite a été facilitée par la tradition d'ouverture de la cité, reconnue par les entreprises étrangères. En 2002, le PIB de la zone par personne était approximativement de 5.700 US$. Concernant l'exposition de Casablanca, les opérateurs de Xiamen comptent proposer à leurs partenaires marocains une large gamme de produits : le coton, les produits tricotés, les lampes qui économisent l'énergie, les vêtements d'enfants, literies, matériaux de construction et de décoration, accessoires sanitaires, outils de pêche, valises, des chaussures et de la confection. Un patchwork dans la pure tradition commerciale chinoise. En dehors de l'exposition, les compagnies de Xiamen prospecteront également des opportunités d'investissement au Maroc. Car il ne faut pas perdre de vue que les chinois convoitent le marché marocain aussi bien pour sa perméabilité que pour les avantages qu'il offre en terme d'accessibilité coté européen. Et pour cause. L'UE mène la vie dure aux produits chinois. Ces derniers risquent de subir encore longtemps les barrières tarifaires pour accéder aux marchés européens. Et dans ce contexte, l'étroitesse des relations commerciales entre le Maroc et l'UE constitue un atout non négligeable que les chinois chercheront certainement à rentabiliser. L'exposition de Xiamen en est un avant-goût. Certainement pas le dernier…