Les représentants de nombreuses organisations sahraouies des droits de l'homme ont observé mardi, un sit-in devant le tribunal de première instance de Rabat, pour dénoncer les déclarations "calomnieuses" de Ali Lemrabet parues dans le numéro 816 (janvier dernier) de l'hebdomadaire "Al Moustaqil " . Ce sit-in de protestation intervient alors que s'ouvre une audience au tribunal de première instance de Rabat, consacrée à l'examen d'une plainte contre le journaliste Lemrabet, déposée par Ahmed Kheir, porte-parole officiel de l'Association "des Parents des Sahraouis victimes de la Répression dans les camps de Tindouf " (PASVERTI, Laâyoune) appuyée par d'autres organisations dont l'Association "pour la Libération des Séquestrés de Tindouf" et l'Association "Tribune sahraouie pour l'unité et la fraternité ". Les manifestants, qui brandissaient des portraits et photos des personnes victimes de la torture et des exactions à Tindouf (sud-ouest algérien), ont exprimé à travers des slogans et sur des banderoles, leur rejet catégorique des déclarations de Lemrabet qu'ils ont qualifiées d'"erronées", "calomnieuses", "diffamatoires" et d'"allégations mensongères", soulignant que la qualité de personnes "séquestrées" s'appliquait bel et bien aux Marocains détenus dans les camps de Tindouf. Dans des déclarations à la MAP, les manifestants ont réitéré leur "attachement à leur marocanité et au trône alaouite", rappelant que "plus de 80 pour cent des Sahraouis ne sont pas des séparatistes mais des Marocains".