Les réseaux routier et ferroviaire au Maroc restent très limités par rapport aux besoins. Selon les prévisions du Plan quinquennal 2000-2004, le Maroc devrait construire plus de 100 kilomètres d'autoroutes par an pour atteindre, en 2010, un total de 1500 km. Un objectif qui ne correspond pas aux besoins réels du Royaume qui sont estimés à plus de 3000 km. S'agissant du réseau routier, le plan prévoyait la réalisation de 2210 km par an. Mais, selon les dernières données, cet objectif n'a été atteint qu'à hauteur de 68.5 %. Ce qui signifie qu'il existe un grand retard à ce niveau. Idem pour les besoins en matière d'entretien du réseau routier en place dont 75 % seulement des objectifs ont pu être atteints. Pour ce qui est des prévisions en matière de sécurité routière, un grand retard a été enregistré en ce qui concerne la mise en œuvre de "la stratégie d'urgence" prévue par le gouvernement et qui devait s'articuler autour de sept axes parmi lesquels figure "le renforcement du système de secours des victimes des accidents de la route" sur lequel le ministère concerné n'a pas encore pris d'initiative palpable. D'ailleurs, l'accident de l'autocar qui transportait les touristes français a montré des carences énormes dans ce domaine et il a fallu recourir aux Forces armées royales pour pouvoir évacuer les victimes vers les hôpitaux. Dans le domaine du transport ferroviaire, il est aberrant de constater, par exemple, que des villes aussi importantes sur le plan touristique qu'Agadir ne soient pas encore reliées au réseau national des chemins de fer. Ce qui signifie qu'un touriste qui désire se rendre à Agadir est tenu de le faire par voie terrestre, en empruntant la route nationale ou par avion, ce qui revient très cher et limite donc le nombre des touristes.