Tous les citoyens ainsi que les MRE et étrangers vivant au Maroc peuvent effectuer la démarche à distance et suivre son cheminement Un parquet général 2.0. C'est l'ambition du ministère public au Maroc. Pour marquer le coup de sa première participation au Salon international du livre de Casablanca (Siel), le parquet général va procéder au lancement d'une plate-forme numérique dans le but de dématérialiser le dépôt des plaintes. Dans le détail, les visiteurs du Salon ce vendredi à Casablanca ont rendez-vous au pavillon de la présidence du parquet avec le lancement officiel du service «plaintes électroniques» via le site internet de la présidence du parquet www.pmp.ma. «Ce nouveau service permet aux citoyennes, citoyens ainsi qu'aux étrangers résidant au Maroc ou encore la communauté marocaine résidant à l'étranger, de déposer leurs plaintes et suivre leurs résultats à distance, à partir du site web de l'institution», apprend-on auprès des responsables. Concrètement, les intéressés pourront saisir le ministère public à distance via la plate-forme numérique. Un code sera alors envoyé par mail ou SMS pour suivre le dossier toujours à distance. «Le lancement de ce nouveau service s'inscrit dans le cadre de la stratégie du parquet général, pour l'accompagnement et le déploiement de l'administration électronique ainsi que le rapprochement du service public aux citoyennes et citoyens. Les plaignants auront la possibilité de suivre leur dossier à travers un code qui sera envoyé par e-mail et SMS directement après avoir entré le numéro de téléphone du plaignant, pour leur permettre de suivre les étapes franchies par leurs plaintes, depuis le moment où elle a été enregistrée sur le site jusqu'à son traitement», précise la même source. Toujours dans le même ordre d'idées, le ministère public compte renforcer les interactions avec les citoyens. Dans ce sens, les responsables annoncent par la même occasion la mise en place d'un espace pour recevoir les remarques et suggestions directement à travers le site internet de la présidence du parquet www.pmp.ma. «Dans le cadre de la même orientation basée sur la proximité et l'interaction positive avec les propositions des citoyens, l'espace en question prévu par la présidence du ministère public sur le Web va permettre à tous les acteurs de détailler leurs suggestions et opinions constructives qu'ils souhaitent partager avec la présidence du ministère public», conclut la même source. A noter enfin qu'il s'agit de la première participation du ministère public au Salon international du livre de Casablanca depuis son indépendance il y a plus de deux ans. En plus des publications de la présidence sur différents thèmes ayant un rapport avec son activité, les responsables annoncent l'occasion de rencontres animées par les magistrats et les hauts cadres de la présidence du parquet général. Cette dernière compte sur l'événement pour vulgariser auprès d'un large public les bases légales et dispositions notamment constitutionnelles ayant conduit à l'indépendance du parquet ainsi que son rôle dans le traitement des dossiers devant les différents tribunaux du Royaume. Coopération internationale L'activité judiciaire repose notamment sur la coopération internationale. Intervenant récemment à la cérémonie d'ouverture des travaux de la 7è Rencontre judiciaire maroco-espagnole entre la Cour de cassation du Maroc et la Haute Cour et le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) en Espagne, M. Abdennabaoui avait souligné que le ministère public a reçu 22 mandats judiciaires de l'Espagne alors que les pouvoirs judiciaires marocains ont délivré 10 mandats à leurs homologues espagnols. En outre, le ministère public marocain a reçu 4 mandats d'arrêt des pouvoirs espagnols et leur a délivré 28 mandats d'arrêt, a-t-il ajouté, faisant savoir que les autorités judiciaires marocaines ont reçu 7 plaintes officielles de l'Espagne et lui ont soumis deux plaintes officielles en plus de plusieurs plis de justice. Par ailleurs, M. Abdennabaoui a noté que 5 dossiers relatifs à la remise d'enfants et à l'exercice du droit de visite et de garde ou aux procédures de protection des enfants entre les deux pays ont été enregistrés, en plus de deux dossiers relatifs à la pension alimentaire à l'étranger.