Le projet «Rabat, ville sûre et sans violence pour les femmes et les filles» a été organisé pour renforcer les capacités des femmes des collectivités locales et de groupes communautaires. Se déroulant à l'Ecole nationale d'architecture de Rabat, l'événement s'est décliné en trois ateliers les 28 et 29 janvier, à savoir sur le genre, l'investissement public sensible au genre et les politiques publiques territoriales et les femmes. Objectif : assurer l'accès des femmes aux services publics et aux espaces urbains. Ainsi outillées, elles pourront planifier, concevoir et mettre en œuvre des projets urbains au niveau de la ville et des collectivités locales de la région de Rabat-Salé-Kénitra. La planification urbaine sensible au genre fait partie des activités du projet ambitieux «Rabat ville sûre et sans violence pour les femmes et les filles» initié par l'Association Jossour FFM, en partenariat avec l'ONU Femmes au Maroc, sous la coordination de l'architecte Samira Achour. Ce projet vise à encourager les efforts de la société civile pour participer à l'amélioration des conditions de l'occupation de l'espace public par les femmes. L'autonomisation des femmes sur le plan économique est aussi au cœur des priorités. Le forum international «Safe Cities» le 26 février à Rabat visera à donner encore plus de teneur à cette problématique. Et le premier forum sera organisé par Jossour FFM, la Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH), l'Institut national d'aménagement et d'urbanisme (INAU), l'association Ribat Al Fath et l'ONU Femmes. La rencontre aura pour prérogative la recherche de moyens pour parvenir à une ville sûre en prenant en considération le critère genre. Les recommandations devront être présentées lors des réunions des différents organismes et communes, et appliquées pour une ville sûre selon le genre. L'atelier femmes et politiques territoriales revêt une importance capitale pour les participants, pour ce qui est de l'élaboration de politiques publiques intégrant les besoins des femmes au niveau local ou territorial. Les organisatrices appellent, également, à la généralisation de l'action sur tout le Royaume. Le processus de régionalisation avancée devra en tenir compte. Car la population féminine représente 50% de la population totale marocaine. La légitimité de la place de la femme au cœur du business marocain s'impose de fait sans autre considération culturelle ou religieuse. Le gouvernement 2021 en fera-t-il un ticket gagnant vers un développement plus équitable. A voir selon les programmes politiques retenus… A suivre !