Le partenariat entre le tissu associatif et l'Etat est un choix stratégique. Il constitue un pilier pour toute action axée sur le développement. Le tissu associatif, qui a fait ses preuves dans plusieurs domaines, est devenu une force de proposition et un acteur important pour accompagner le développement que connaît le pays. Dans ce cadre, le secrétariat d'Etat chargée de la Famille, de la Solidarité et de l'Action sociale a organisé cette semaine à Rabat une journée d'étude sur les thèmes, «quel partenariat avec les Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour la promotion des femmes au Maroc?», «partenariat dans le domaine de l'insertion économique des femmes» et «partenariat dans le domaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes». Lors de l'ouverture de cette manifestation, Mme Yasmina Badou, secrétaire d'Etat chargée de la famille, de la Solidarité et de l'Action sociale a affirmé que le partenariat entre le tissu associatif et l'Etat est un choix stratégique, et non pas seulement des accords provisoires ou sectoriels. Et de préciser que le partenariat entre associations et Etat constitue un pilier pour toute action du développement sur les plans local et national. Dans ce sens, Mme Badou a souligné que l'émergence de plusieurs associations œuvrant dans les domaines de l'éducation, la santé et l'intégration de la femme, se veut une contribution à la résolution de problèmes sociaux et pour faire face aux exigences du développement que seul le gouvernement ne saurait satisfaire. Cette rencontre, a-t-elle ajouté, devait permettre aux participants d'établir des recommandations et des suggestions qui serviront de noyau pour les prochains programmes que le secrétariat prévoit de mettre en œuvre en coordination avec les autres secteurs concernés. De son côté, le ministre des Droits de l'Homme, M. Mohamed Auajjar, a estimé que les associations jouent un rôle primordial dans l'édification du Maroc moderne, signalant que celles qui luttent pour la promotion de la femme «adoptent une nouvelle approche à même de renforcer l'ouverture démocratique et l'intégration de la femme dans les domaines, économique, social et politique». Et d'ajouter que la révision de la loi relative aux associations, qui est parmi les réalisations du gouvernement de l'alternance, devait permettre au tissu associatif de conclure des conventions de partenariat avec divers acteurs économiques dans les différentes régions du pays. Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a affirmé que les ONG, en tant qu'acteur important dans le domaine de développement, ont fait preuve de leur capacité de répondre aux besoins de la population, précisant que les initiatives de ces associations revêtent une grande importance, notamment dans les domaines de développement local, de la santé, de la femme et des droits de l'Homme. C'est pour cela, a-t-il rappelé, que les instances onusiennes soutiennent les projets et programmes destinés à améliorer la situation de la femme et à promouvoir le développement durable. Il faut dire que le tissu associatif au Maroc, qui compte quelque 40.000 ONG, est actif dans plusieurs domaines, la lutte contre l'analphabétisme, les maladies sexuellement transmissibles, le cancer du sein, la pauvreté, les enfants de la rue, les mères célibataires, la délinquance, la promotion des conditions de vie de la femme rurale, etc.