Au 31 décembre 2019, le cumul pluviométrique de la campagne agricole 2019/2020 a atteint 124,5 mm, au lieu de 199,5 mm à la même date de l'année précédente, soit une baisse de 37,6% par rapport à la campagne précédente et de 13,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Après une année de faible croissance, les perspectives s'annoncent favorables pour l'année 2020. Selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) , l'année 2020 serait marquée par une relance de la croissance économique nationale qui devrait avoisiner 3,7%. Celle-ci sera portée dans une large proportion par la consolidation des branches non agricoles, sous l'effet, notamment, de la reprise de l'économie mondiale et du commerce international. Pour sa part, le secteur agricole devrait connaître en 2020 un redressement compte-tenu de la consolidation des performances de l'ensemble des filières agricoles dont en particulier l'arboriculture, le maraîchage, l'élevage et éventuellement la céréaliculture. Dans sa note de conjoncture, la DEPF signale que l'économie nationale a clôturé l'année 2019 sur une croissance en dessous de son potentiel. L'activité économique nationale a été impactée par la contreperformance du secteur agricole suite à la baisse sensible de la production céréalière. Il faut aussi signaler que le secteur agricole a été impacté par le déficit pluviométrique. Au 31 décembre 2019, le cumul pluviométrique de la campagne agricole 2019/2020 a atteint 124,5 mm, au lieu de 199,5 mm à la même date de l'année précédente, soit une baisse de 37,6% par rapport à la campagne précédente et de 13,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Ce déficit pluviométrique a caractérisé la majorité des régions du Royaume pour donner lieu à un taux de remplissage des barrages à usage agricole de 47,6% au lieu de 60,2% il y a une année. Dynamisme positif du BTP, de l'énergie électrique et du tourisme La DEPF relève qu'en dépit du ralentissement de la demande extérieure, notamment celle provenant de l'Europe, la plupart des branches du secteur industriel ont fait preuve d'une certaine résilience, reflétée, notamment, par le maintien de la dynamique des exportations. Les secteurs domestiques notamment ceux du BTP et de l'énergie électrique ont affiché des résultats encourageants, permettant de soutenir l'élan des activités hors agriculture. Ainsi, la production de l'électricité a maintenu une bonne dynamique au terme des onze premiers mois de 2019, en enregistrant une hausse de 18,4% après +7,7% il y a une année. De son côté, l'activité du secteur du BTP a clôturé l'année 2019 sur une évolution positive, en ligne avec la progression des ventes de ciment, principal baromètre du secteur, de 1,8%, après une baisse de 3,7% un an plus tôt. Pour ce qui est des branches du secteur tertiaire, l'activité touristique a maintenu une dynamique favorable. Le secteur «hôtels-restaurants» a affiché une croissance de sa valeur ajoutée de 4,7% pour le troisième trimestre, après une hausse de 3,4% au premier trimestre et de 4,7% au deuxième, pour se solder sur une progression de 4,3% à fin septembre 2019. Pour le quatrième trimestre 2019, les perspectives d'évolution s'annoncent favorables, en ligne avec une consolidation des recettes touristiques au cours des deux premiers mois de ce trimestre de 13,3% pour porter leur croissance à +7,5% à fin novembre 2019, après +1,7% au terme des onze premiers mois de 2018. La demande intérieure soutient l'économie nationale Le comportement favorable de la demande intérieure, impulsée par la bonne figure de la consommation des ménages, demeure un relais important de la croissance économique nationale. La consommation des ménages aurait tiré profit de l'évolution relativement faible des prix à la consommation (légère augmentation de l'IPC de 0,2% à fin novembre 2019), conjuguée à une amélioration des revenus des ménages, en lien, notamment, avec la bonne tenue des crédits à la consommation (+4,7% à fin novembre 2019) et de la situation globalement favorable du marché de l'emploi (création de 238.000 emplois rémunérés au titre du troisième trimestre 2019). Dans son document , la DEPF note que la contribution de la demande extérieure nette demeure négative, dans un contexte d'ouverture de plus en plus accru de l'économie nationale. Le développement des exportations n'a pas été suffisant pour contrebalancer l'évolution soutenue des importations, mais sans, pour autant, aggraver le besoin de financement de l'économie qui aurait connu une relative atténuation par rapport à l'année 2018. Parallèlement, les réserves internationales nettes se sont stabilisées autour de 5 mois d'importations de biens et services. Le déficit budgétaire a connu, à un mois de la clôture de l'exercice budgétaire, un allégement de 1,5 milliard de dirhams par rapport à l'année dernière. De son côté, le solde ordinaire a affiché une amélioration notable, permettant de financer près du quart des dépenses d'investissement. Enfin, il y a lieu de relever que les crédits bancaires se sont accélérés à fin novembre, tirés, en grande partie, par l'essor des crédits de trésorerie et à caractère financier et, dans une moindre mesure, par la vigueur des crédits à l'équipement, à la consommation et à l'immobilier. Les indices boursiers Maso et Madex, et après un repli en 2018, ont clôturé l'année 2019 sur une évolution positive.