Radio, arts visuels, tourisme culturel, création numérique… La métropole planche sur son capital culturel et créatif. En effet, la région Casablanca-Settat regorge d'un patrimoine culturel et créatif qui peut rapporter gros s'il est suffisamment mis en valeur. C'est dans ce sens que la société Casablanca Patrimoine se lance dans la réalisation d'un panorama sur les industries culturelles et créatives (ICC) en établissant également une stratégie de leur développement dans la région. Il s'agit de mesurer à travers ce projet les retombées économiques pour la Région Casablanca-Settat, tant en termes d'emplois directs que de chiffre d'affaires. «La collecte et l'analyse des données nous permettront de comparer notre performance absolue et relation avec les principales métropoles des partenaires méditerranéens et ce, pour chacun des secteurs étudiés», précise la société Casablanca-Patrimoine, maître d'ouvrage de ce projet. Dans le cadre de l'Unesco, les industries culturelles et créatives (ICC) sont désignées comme étant «les secteurs d'activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial». Selon ces termes, les industries culturelles et créatives englobent plusieurs secteurs comme la radio, la musique, l'artisanat, la mode & design, les arts visuels et le spectacle vivant, l'architecture, le tourisme culturel, les jeux vidéo et la création numérique, ou encore l'édition. Ces industries regroupent un ensemble de sous-secteurs qui combine les arts et la technologie. Par conséquent, elles représentent un potentiel de création, de richesse et de croissance dont la région pourra tirer bénéfice. «Plusieurs facteurs se conjuguent pour faire de la Région de Casablanca-Settat une région créative: ses institutions d'enseignement, les talents créatifs et tout l'écosystème des industries créatives rassemblent des entreprises, des troupes d'artistes et des créateurs, des lieux de diffusion, des organismes animateurs, des événements et festivales ainsi que des acteurs institutionnels et les collectivités locales», souligne Casablanca Patrimoine précisant que ces industries forment un ensemble sectoriel en croissance, créateur de richesse et d'emploi. Pour la société responsable de cette étude, il s'agit d'effectuer une analyse et dépouillement des études et chiffres clés sur les industries culturelles et créatives au Maroc et dans la Région de Casablanca-Settat tout en prenant part des avis des parties prenantes et l'écosystème des industries culturelles et créatives dans la Région. Ce travail consiste également à faire des propositions de choix du benchmark et analyse des villes ou régions similaires. Dans le spectre de cette étude, il sera aussi question de définir des objectifs pour les secteurs concernés, à savoir : Les arts visuels, la musique, le spectacle vivant, le cinéma, la télévision, la radio, le livre, la presse ou encore la publicité et la communication. L'ambition serait de faire un état des lieux dans les 10 secteurs en prenant compte les différents segments des industries culturelles et créatives de la ville de la Région Casablanca-Settat, par exemple en termes d'emplois (formel et informel ; directs, indirects, induits), activité / revenus, de marché desservis (local, export), les acteurs clés (entreprises, institutions, designers, artistes) ou encore les infrastructures existantes ou manquantes. Dans cette perspective, la priorité sera donnée aux segments à plus fort potentiel pour ville en fonction des avantages actuels et potentiels de Casablanca. Pour Casablanca Patrimoine, il sera aussi question d'établir une feuille de route et un plan d'action opérationnel.