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Nuit de folie avec le prince de la Salsa
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 05 - 2003

Dans le cadre du festival Mawazine, le chanteur Yuri Buenaventura a enflammé,dimanche dernier à Rabat, par ses rythmes et ses mots, la grande scène. L'artiste colombien a réprouvé fermement la violence et appelé son public au chant pour la vie.
Le public rbati n'est pas prêt d'oublier le concert du chanteur colombien Yuri Buenaventura. Ce public a eu droit à de l'émotion, du cœur et de la générosité. Le Colombien, surnommé prince de la Salsa, a pris le taureau par les cornes. Il s'est immédiatement confié à son public au sujet des attentats-suicide de Casablanca. «Je viens d'un pays régulièrement victime de la violence. Je sais ce qu'est le terrorisme. Fermez votre cœur à la violence ! Nous allons chanter ce soir pour la vie !».
Ce préambule a dissipé le lourd voile qui pesait sur les très nombreuses personnes qui se sont déplacées ce soir-là. Il y avait comme une entente qui va sans dire entre nombre de personnes, encore sous le choc, et un artiste qui chante, danse, fait la fête sans rien ignorer des revers sanglants de la vie. Yuri Buenaventura sait mieux que quiconque ce qu'est la violence aveugle, et le fait qu'il continue de chanter et de danser est en soi porteur de plus d'un espoir. Il avait annoncé la couleur au début de la soirée, et il n'a pas pu s'empêcher de revenir à la sinistre actualité casablancaise.
Touché par les marques d'entente que lui témoignaient les personnes présentes, par la ferveur du public, le prince de la salsa semblait vouloir protéger cela. «Que Dieu bénisse le Maroc» s'est-il écrié en français. Et d'ajouter : «Il faut juguler les actes de violence. Ne les laissez pas s'enchaîner. Dans la haine, l'on ne reconnaît même pas son frère». Cette référence aux attentats n'a pas tempéré la fougue du chanteur. Bien au contraire, il a écumé la scène. Du rythme, il en a donné au public. Du cœur aussi. Son corps suivait les rythmes endiablés de ses compositions. Il dansait, sautait, se convulsait, courait, galvanisait ses musiciens. Rarement, l'on aura vu un musicien se dépenser sans mesure sur scène. Rarement, l'on aura vu un artiste prêter une écoute religieuse à son public. Yuri Buenaventura a quitté en effet la scène après le temps convenu à sa prestation. Le public est resté sur place. Et d'une seule voix, près de 12 000 personnes ont répété : «Colombia». Yuri Buenaventura est revenu sur scène et s'est mis à genoux devant le public qui l'acclamait dans un geste de prosternation, à la fois rempli d'humilité et de reconnaissance. Il est revenu sur scène non pas pour un rappel, mais pour rallonger son concert de près d'une heure.
Le public lui a réclamé la chanson qui a fait le tour du monde: «Ne me quitte pas» de Jacques Brel. Il a obtempéré en chantant avec le public l'unique chanson de salsa à obtenir un disque d'or en France. Les personnes qui ont raté le premier concert de Yuri Buenaventura pourront le revoir vendredi 23 mai à 20h 00 au théâtre Mohammed V à Rabat. Au reste, la nuit de folie du prince de la salsa est d'autant appréciable que certains artistes invités au festival Mawazine n'étaient pas au rendez-vous. Le Brésilien Carlinhos Brown s'est excusé, et une foule immense est vainement venu, lundi soir, pour le prince du boléro, Ibrahim Ferrer. Officiellement, ces deux artistes n'ont pas pu se déplacer au Maroc pour des problèmes de santé.


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