M. Hilale à l'ONU: La diplomatie de l'Algérie souffre de "pathologie schizophrénique"    Industrie. Ahmed Reda Chami : "Le Maroc dispose encore d'une marge de manœuvre pour devenir compétitif"    Réhabilitation de la médina d'Essaouira : L'état d'avancement global du chantier s'élève à 97%    La Bourse de Casablanca clôture dans le rouge    Autoroutes de l'eau : les premiers effets positifs sur l'agriculture    PLF 2025 : les exigences du patronat    Espagne : Arrestation de deux présumés partisans de Daech, en collaboration avec la DGST    Gaza: Plus de 1,8 million de personnes souffrent d'une faim extrême    Xi Jinping participera au sommet des BRICS en Russie    Foot: L'équipe nationale féminine affronte la Tanzanie et le Sénégal en amical    CAN 2025 : l'Algérie et la menace de la politique de la chaise vide    Lionel Messi ouvre la porte à une participation à la Coupe du monde 2026    Jardin zoologique national de Rabat : le lionceau de l'Atlas, la nouvelle star    Crise des étudiants en médecine : La médiation se poursuit malgré le rejet de l'offre ministérielle    Journée mondiale du don d'organes : Les résultats au Maroc sont loin d'être à la hauteur des attentes selon Pr. Bourquia    Kenya. Le vice-président destitué    Ethiopie. Abiy Ahmed nomme de nouveaux ministres    Chakib Benmoussa succède à Ahmed Lahlimi à la tête du HCP    Ahmed Reda Chami nommé ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne    Rabat. Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres    Foot. Le Maroc hôte de la Ligue des Champions Féminine    Tibu Africa et Breizh Insertion Sport renforcent les liens entre jeunes Français et Marocains    UE-Maroc. Le Conseil de l'Europe veut préserver et renforcer le partenariat stratégique avec le Royaume    Sahara. Mais à quoi pensait donc De Mistura?    Les armées de l'Algérie et la Mauritanie signent un accord sur l'échange de renseignements    Spain's Pedro Sanchez not aware of De Mistura's Sahara partition proposal    Algeria arrests two Moroccans on espionage charges    The armies of Algeria and Mauritania sign an agreement on information exchange    Le Festival Taragalte célèbre la richesse culturelle du continent africain    Marrakech : Remise du Prix des prêches du vendredi aux lauréats issus de Marrakech-Safi, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra    M. Bourita s'entretient à Rabat avec le secrétaire général de l'OMI    Art'Com Sup ouvre son nouveau campus à Casablanca et signe, avec Com'Sup, 14 partenariats stratégiques    Banques : le déficit de liquidité s'allège à 158 milliards de dirhams    Ouverture à Fès des finales du 1er concours de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains sur le Hadith Nabawi Acharif    L'international marocain Eliesse Ben Seghir parmi les 25 finalistes du Golden Boy 2024    Le taux d'insertion des lauréats des écoles de la deuxième chance a atteint 72 % pour l'année 2023-2024    Marrakech : clôture de la dixième édition du dialogue de Glion sur les droits de l'homme    Les Lions de l'Atlas devront grimper au prochain classement FIFA    Marrakech à l'heure de la 14e édition du Salon Régional du Livre    Tanger : la reconversion de l'ancien marché de gros en espace d'exposition a atteint 80 %    Houcine Ammouta futur entraîneur de l'Arabie Saoudite ?    5 regards, une seule ambition : dézoomer les clichés    ONU: Le Maroc réaffirme son soutien "ferme et constant" à la souveraineté des Emirats arabes Unis sur les îles Tunb al-Kubra, Tunb al-Sughra et Abu Musa    Dans une interview tendue sur Fox News, Kamala Harris se distancie de la présidence Biden    Bruxelles: Faouzi Skali décoré de la Médaille d'or de La Renaissance française    IMA : Brigitte Macron prend part à l'exposition "Rétrospective Mehdi Qotbi"    Une tradition de haute facture    La cité du Détroit à l'heure de la grand-messe du cinéma national    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : Les cerveaux migrateurs
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 05 - 2003

De plus en plus de jeunes marocains, armés de leurs diplômes d'ingénieurs et de leur maîtrise de langues étrangères, décident de partir travailler sous d'autres cieux, au grand daim d'un Maroc qui manque de compétences.
Paradoxalement, c'est au moment où le pays a le plus besoin de ressources humaines qualifiées et où les opérateurs économiques déplorent le manque en compétences et en profils pointus, que plusieurs milliers de jeunes ingénieurs marocains n'ont d'yeux que pour des pays étrangers où ils pourraient s'épanouir professionnellement. De quoi enfoncer le clou d'un phénomène entamé dans les années 1960 : la fuite des cerveaux. Hautement qualifiés et maîtrisant, pour la plupart, deux langues étrangères, il s'agit de recrues de choix pour les laboratoires, les centres de recherches et les entreprises européennes et nord-américaines. Les principales destinations sont l'Allemagne, qui a lancé une campagne tambours battants pour recruter 10 000 informaticiens, dont une bonne partie de Marocains et le Canada, essentiellement le Québec. Quelque 60 000 marocains ont choisi de vivre sous les cieux certes plus maussades mais nettement plus prometteurs de ce pays. Plus de 40% de ces immigrés disposent d'une scolarité de niveau universitaire. Un bon nombre d'entre eux est constitués d'ingénieurs. Leur particularité est qu'ils ont été formés majoritairement au Maroc. Le Maroc est également pourvoyeur de compétences pour d'autres pays comme les Etats-Unis, pays dont 30% des détenteurs de PHD sont nés à l'étranger (Foreign-born), mais aussi la France, pays d'accueil mais tremplin par excellence pour d'autres destinations. Champ de prédilection de plus d'une structure et où le Maroc se place comme pays « producteur » de compétences, les NTI s'accaparent la part du lion de cette tendance. Les différents établissements de formation forment un peu plus de 2.500 lauréats dans les domaines liés aux NTI. Le chiffre n'est pas énorme. Il l'est moins quand on sait que pas tous ceux qui sont formés travaillent au Maroc; c'est qu'il y a péril en la demeure. Les besoins en ingénieurs informaticiens et en télécoms des pays du Nord, pour faire face à l'essor de la net économie, les poussent à puiser dans les ressources - déjà rares - des pays du Sud. Même si la tendance est à la baisse actuellement, le constat est toujours de mise. La question à se poser est relative au pourquoi de ces départs. 2% seulement des ingénieurs marocains s'investissent dans la création d'entreprises, alors qu'ils devraient être le fer de lance de l'innovation et de la création. Les obstacles que rencontrent les jeunes promoteurs ingénieurs dans leurs projets industriels peuvent être classés comme suit: le local, les études technique et financière, le coût élevé des équipements, la formation insuffisante en gestion, la réalisation de prototype. Autre donne, plus dramatique cette fois : 1 ingénieur sur 6 est en chômage au Maroc, pour inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Si à cela on oppose les offres on ne peut plus alléchantes que les ingénieurs reçoivent d'ailleurs (rémunérations supérieures, différentiel dans les taux de croissance, sécurité de l'emploi, milieu de recherche stimulent, subventions…), la réponse ne semble pas très difficile à trouver.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.