La vague d'attentats-suicide de Casablanca a fait voler en éclats l'exception marocaine qui faisait dire,à tort et à raison, à certains que le Maroc était à l'abri de ce genre de risques. La vague d'attentats-suicide de Casablanca a fait voler en éclats l'exception marocaine qui faisait dire,à tort et à raison, à certains que le Maroc était à l'abri de ce genre de risques. La bataille est désormais globale, disent les extrémistes qui affirment que le temps est pour la mondialisation du Jihad et que notre pays était au centre du conflit. Depuis le 11 septembre 2001, le Jihad est devenu ouvert partout, pour ces mouvements. Seule, une espèce de strabisme politique faisait dire à certains politiques que le Maroc était épargné et crier aux dérives sécuritaires à chaque fois qu'on tirait la sonnette d'alarme. Même levée de boucliers quand on réclame de doter ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité des citoyens de moyens appropriés pour leur faciliter la tâche. Il n'y a pas très longtemps, un dirigeant du courant salafiste marocain, qui affiche son adhésion aux idéaux d'al-Qaïda affirmait dans une déclaration à l'hebdomadaire saoudien « al-Majallah » : « le Maroc est au milieu de notre combat parce qu'il n'est pas possible de viser les croisés chez eux tout en excluant le Maroc précisément ». La messe est dite. Il n'y aura pas d'exception marocaine car la bataille de l'extrémisme est globale. Dès que les conditions propices étaient favorables, ils ont frappé à Casablanca. Le Maroc a d'ailleurs été cité dans le dernier message d'Oussama Ben Laden qui s'exprimait dans une bande sonore. « Les Musulmans doivent se mobiliser pour se libérer du joug de ces régimes apostats, asservis par l'Amérique. Parmi les pays qui devraient être libérés, figurent la Jordanie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, le pays des deux saintes mosquées (l'Arabie Saoudite) et le Yémen », avait-il déclaré. En plus du fait que les opérations-suicide de Casablanca portent la signature du terrorisme international, leur timing et les cibles retenues montrent que le but visé est de porter atteinte au processus démocratique au Maroc, à son pluralisme politique et à ses institutions. La réponse du peuple marocain est d'une fermeté telle que finalement ce genre d'attentats ne déstabilisent rien. Bien au contraire, ils incitent à aller plus vite dans la voie que nous nous sommes tracés en adhérant massivement aux projets de S.M. le Roi Mohammed VI. Ses options démocratiques s'inscrivent dans la durée et ne peuvent en aucun cas se laisser intimider par des apprentis kamikazes.