Les messages de condamnations et de solidarité avec le Maroc ne cessent d'affluer. De nombreux pays appellent à un renforcement de la lutte internationale contre le terrorisme. Du monde arabe en passant par le continent noir, l'Europe et l'Amérique, les messages des dirigeants du monde entier ont afflué tout au long du week-end dernier au Maroc. L'Arabie saoudite, elle-même frappée par des attentats anti-occidentaux qui ont fait 34 morts lundi dernier, a été l'un des premiers pays à exprimer samedi matin ses condoléances. Lors d'un appel téléphonique au roi Mohammed VI, le prince héritier Abdallah a dénoncé la série d'explosions survenues la veille au soir à Casablanca. Des attaques que le président syrien Bachar al-Assad a présentées comme «l'œuvre de criminels et d'apostats», assurant le soutien de son pays au Maroc «dans sa lutte contre les auteurs de ces actes». Au Proche-Orient, le chef de la diplomatie jordanienne Marwan Moasher a déclaré que son royaume dénonçait «fermement ces attentats monstrueux qui n'ont d'autre but que de détruire et d'entacher l'image de la civilisation arabe et islamique dans le monde». Quant au Premier ministre libanais, Rafic Hariri, il s'est dit «choqué» par ces attaques qu'il a considérées comme «un défi lancé à nous tous, un défi visant à entacher l'Islam de soupçons et de pratiques violentes et désespérées». L'Algérie voisine a déclaré qu'elle ne pouvait «que se solidariser avec les frères marocains (…) et condamner toute agression contre des personnes innocentes». Sentiment partagé par l'Iran, les Emirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, ou encore la Mauritanie. Samedi, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a également tenu à condamner «de la manière la plus absolue» la série d'attentats. Il a appelé la communauté internationale à «accorder une attention particulière à la création d'une campagne large et soutenue contre le terrorisme international». Moscou, par la voie de son ministère des Affaires étrangères, a également dénoncé «l'internationale terroriste» soulignant que la signature des récents attentats est «la même partout». «Le regain évident des activités terroristes internationales confirme fortement la nécessité pour la communauté internationale de consolider ses efforts afin d'éradiquer efficacement ce fléau qui menace la stabilité et la sécurité de tous les pays et de tous les peuples sans exception» a estimé Alexandre Iakovenko. Pour le porte-parole du chef de la diplomatie russe, «il est devenu clair que l'organisation terroriste internationale dirigée par Al-Qaïda tente de lancer une contre-offensive après sa défaite en Afghanistan». En Europe, le Royaume-Uni, qui a largement renforcé ses mesures de sécurité, a dénoncé samedi des «attentats horribles et barbares» par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Jack Straw, a estimé qu'ils «démontrent un profond mépris pour la vie humaine, quelle que soit la nationalité des victimes». Le président du Portugal, Jorge Sampaio s'est déclaré «profondément choqué» par ces «abominables attaques terroristes» contre lesquels le gouvernement a insisté sur «la nécessité de combattre». Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a qualifié ces attentats «d'actes méprisables», condamnés comme «barbares» par la présidence grecque de l'Union. Enfin, comme l'Allemagne, le Canada a condamné «sans réserve ces actes barbares et cruels», et appelé ses ressortissants au Maroc à redoubler de prudence en raison des risques de «nouveaux attentats».