S'exprimant sur le délabrement sous le poids duquel croule le zoo de Aïn Sebâa, Saâd Abassi, le président de la communauté urbaine qualifie cette situation de honteuse. Un projet de création d'un autre zoo à Sidi Moumen est en gestation. ALM : Quel jugement portez-vous sur l'état de délabrement total que subi le zoo de Aïn Sebâa? Saâd Abassi : Le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation de ce zoo est honteuse. Ce zoo n'est pas digne d'une ville de la taille et d'importance de Casablanca. Pourtant, ce ne sont pas les visiteurs qui manquent. Surtout en week-end. Situé sur une zone encombrée, il faut reconnaître que ce zoo ne dispose pas d'assez d'espace. Il manque égalemen et terriblement d'entretien. Sa gestion est loin d'être professionnelle. Plusieurs de ses locaux sont squattés par des gens. Nous avons, à maintes reprises et à plusieurs occasions, demandé à ce qu'ils soient évacués. Nos tentatives se sont à chaque fois soldées par des échecs. Le zoo ne bénéficie pas d'un budget propre. Son budget est annexé à celui des abattoirs. Casablanca mérite tout simplement un meilleur zoo. N'y a-t-il pas moyen de revoir cette situation en réaménageant ce zoo ? Je ne pense pas. L'état de ce zoo est tellement catastrophique que le mieux serait de le déplacer. Tel qu'il est, il ne sert plus à grand-chose et il faudrait en finir. Il faut un véritable zoo dans la ville. Le défunt Roi, Sa majesté Hassan II, avait fait don à la ville de Casablanca d'un terrain de quelque 100 hectares, situé à Sidi Moumen et qui serait dédié à constituer un espace où les Casablancais peuvent respirer, se divertir. Nous préparons un projet de construction d'un zoo dans une partie de cette zone. Celui de Aîn Sebâa sera fermé, ses animaux déplacés et le problème définitivement résolu. Le reste de ces 100 hectares sera consacré à d'autres activités telles que des jardins et des piscines. Une étude de faisabilité est d'ores et déjà lancée. Elle sera suivie du lancement appel d'offres, prévu pour bientôt. La communauté urbaine de Casablanca se chargera d'étudier les propositions de chaque soumissionnaires. Le zoo de Aïn Sebâa n'est pas le seul espace communautaire à être à l'abondon. D'autres espaces tels que le parc Sindibad, demandent à être réaménagés… Pour le cas précis du Sindibad, nous attendons que le tribunal puisse trancher par un jugement final. C'est la seule façon de débloquer la situation de ce parc. Il est vrai que plusieurs endroits, censés être de divertissement pour cette grande ville, ne remplissent pas leur rôle. Ils ne sont pas à la hauteur ni de Casablanca, ni de ses habitants. Pour pallier cet état des lieux, il faut du temps…et de l'engagement. Nous sommes sur cette voie.