Ayant constitué une belle opportunité d'affaires, la première édition du forum Méditour 2003 a pris fin samedi. Le débat au cours des deux journées qu'a duré cette rencontre a donné lieu à des interventions remarquables. Une rencontre où quatre accords de partenariat ont été conclus. Un avenir commun du tourisme méditerranéen est-il possible ? Telle est, en gros, la principale question à laquelle les 800 participants ont tenté de répondre lors de la première édition du forum Méditour, qui a eu lieu vendredi et samedi derniers à Tanger. Une manifestation qui constitue par ailleurs une opération marketing de taille pour la destination Maroc et à laquelle les principaux acteurs du tourisme national, à commencer par Adil Douiri, ministre en charge de ce département, ont signé présents. L'ambiance était festive, les débats animés par de grosses pointures du secteur, opérant dans une région du monde qui regroupe 20 pays et accueille près de 90 millions de visiteurs internes et plus de 230 millions de touristes étrangers étaient des plus constructifs. Les travaux du forum ont été entamés par une séance inaugurale marquée, entre autres interventions, par le discours du ministre marocain du Tourisme. Retraçant l'histoire de la Méditerranée et en véritable homme de communication, M. Douiri, qui a qualifié à juste titre la Mare Nostrum de centre du monde, a indiqué que l'élargissement de l'Union européenne vers l'Europe de l'Est constitue, grâce à l'effet d'entraînement, une nouvelle ouverture d'un marché européen encore plus large. L'intérêt de ce forum se trouve également, et surtout, dans la qualité des différents intervenants qui ont animé les différents ateliers prévus à cette occasion. Les représentants espagnols, dont un bon nombre de responsables et opérateurs catalans, ont, à cet égard, brillé de mille feux. à commencer par le directeur général du tourisme de Barcelone, Pere Duran, qui a insisté sur le rôle des Chambres de commerce pour la promotion des initiatives mixtes (public-privé) de l'industrie touristique. Insistant sur la nécessité d'une approche de promotion touristique axée sur la régionalisation, il a relevé le rôle de facilitateur que ces Chambres peuvent jouer, quant à l'acte d'investissement. Une position que renforcent les nouvelles tendances qui marquent l'évolution du secteur touristique. Un point qu'a mis en relief Esteban Bardolet, directeur du service d'étude de la CCI de Majorque. «Les touristes ne cherchent plus à se divertir. Ils cherchent à vivre et partager une expérience. à l'approche Services devrait se substituer donc une approche Destination qui serait limitée dans l'espace où un mixe de produits tangibles et intangibles seraient mis en commun. La finalité est de procurer non du plaisir mais des émotions», explique-t-il. Aux ateliers théoriques et techniques se sont ajoutés bien d'autres présentations de responsables marocains, dont Jawad Zyat, directeur des aménagements et des investissements au ministère du Tourisme, qui a présenté un film promotionnel sur les atouts dont regorgent les nouvelles zones touristiques en création au Maroc. Il s'est agi notamment du plan azur qui représente une véritable opportunité d'affaires pour les investisseurs marocains et étrangers. Attirer ces derniers a justement été l'un des principaux objectifs de ce forum. Un espace-temps a été aménagé pour permettre des rencontres entre opérateurs publics et privés. Il faut à cet égard noter que cette rencontre a été marquée par la participation de plusieurs organisations économiques et financières régionales et internationales, dont l'Union européenne, la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du tourisme, la Banque africaine de développement et la Banque européenne d'investissement…L'occasion, également, pour la CCIST de signer quatre conventions de partenariat et de coopération avec le Club des investisseurs arabes au Maroc, l'Association des femmes marocaines à l'étranger (AFME), le Club des investisseurs marocains à l'étranger et le Club financier espagnol, San Miguel. L'objectif est double : l'échange d'informations mais aussi l'aide à drainer davantage d'investissements à l'échelle de la région de Tanger et à l'échelle nationale.