La chambre criminelle (1-er degré) de la Cour d'Appel de Rabat a décidé, mercredi soir, de poursuivre, jeudi, les plaidoiries dans l'affaire Jeblia. La défense de certains prévenus ont demandé à la Cour d'acquitter leurs clients et de leur accorder le bénéfice du doute pour manque de preuves et d'arguments juridiques prouvant leur complicité dans des délits de corruption. Ils ont également estimé qu'il y a absence du flagrant délit, et que la Cour ne peut fonder ses décisions que sur des preuves exposées et examinées devant elle. Les avocats de la défense ont affirmé que les éléments juridiques constituant le délit de corruption ne sont pas prouvés en vertu des dispositions de l'article 248 du code pénal. Ils ont avancé que le parquet s'est basé dans ses poursuites sur des numéros de téléphone et non sur le contenu des communications téléphoniques et sur des témoignages émanant de repris de justice, soulignant que ces preuves sont insuffisantes pour condamner un mis en cause. La défense a également affirmé que l'accusée principale dans cette affaire, a déclaré devant la Cour qu'elle n'entretenait aucun rapport avec les autres prévenus et qu'elle n'a jamais recouru au trafic de drogue. Les avocats ont ajouté que le deuxième accusé principal dans cette affaire (A.B) a, pour sa part, déclaré devant la Cour qu'il n'a jamais recouru à la corruption pour couvrir ses activités délictueuses. Le substitut du procureur général avait requis, dans une précédente audience, la condamnation de F.H et B.L pour "constitution de bande criminelle, trafic de drogue, corruption" et avait demandé à la Cour de déclarer la justesse des faits reprochés (sur la corruption) aux 25 policiers et 7 gendarmes impliqués dans cette affaire.