Logesta, spécialiste du transport de marchandises et sa logistique, s'installe au Maroc, au siège de la Régie des Tabacs, filiale du groupe Altadis. Un plus pour les entreprises en matière de transport, tant sur le plan de la sécurité que sur celui des délais. Un analyste financier, présent à la conférence de presse tenue le mardi 22 mars 2005 par le sidérurgiste privé Sonasid, a lâché un « ouf » de soulagement une fois des réponses concrètes ont été apportées à ses questions. Les propos du staff de l'opérateur, mené par son P-dg Abdelwahab Ben Sari, ont été sereins mais surtout rassurants. Parmi les points éclaircis : la Sonasid ne procédera pas à une augmentation de ses tarifs. Le sidérurgiste préfère puiser dans ses marges propres, pour pallier la flambée des matières premières que de répercuter cette hausse sur le client. «C'est aussi notre manière de contribuer activement à l'effort national en matière de promotion de l'habitat», tient à préciser Abdelwahab Ben Sari. Toutefois, la société n'en occulte pas pour autant sa raison d'être, dégager des profits pour ses actionnaires. Malgré un contexte des plus concurrentiels, marqué par la baisse des droits de douanes et l'installation progressive de la concurrence, le travail d'anticipation du sidérurgiste, grâce à ses lourds investissements, notamment dans l'aciérie, est de nature à compenser les pertes dans les différents secteurs. À elle seule, l'aciérie générera, une fois le régime de croisière atteint, une valeur ajoutée pour le sidérurgiste de 250 millions DH. Dans le même sens, la société table sur une nouvelle politique commerciale et marketing pour mieux se repositionner. Les chantiers ouverts par le nouveau directeur marketing et commercial, Tayeb Alaoui, sont de nature à redonner un second souffle au sidérurgiste. Autre aspect élucidé par Abdelwahab Ben Sari, les rumeurs concernent le tour de table. Selon le P-dg, aucun changement n'est intervenu. « Je m'inscris en faux contre les rumeurs de cession de la société. De même, la distribution du dividende exceptionnel a été arrêtée le jour du conseil», est-il précisé. Quand au volet «énergie», la société entend inscrire sa logique d'approvisionnement en électricité dans le contexte global de libéralisation au Maroc. Une précision de taille a été apportée par Abdelwahab Ben Sari. «Le faite de dire que l'énergie électrique au Maroc est la plus chère de la région serait erroné et vrai à la fois», précise M.Ben Sari. Selon le responsable, en Espagne notamment, lors des heures de pointe, le Kw/H est triplé. Les industriels préfèrent alors arrêter la production. «D'ailleurs, la tendance européenne va dans le sens de la hausse des tarifs. La politique marocaine devient alors réaliste, contrairement à d'autres pays comme l'Egypte», est-il mentionné. Côté résulats, la Sonasid a réalisé un chiffre d'affaires hors taxe de 4,169 milliards de dh en 2004, contre 3,437 milliards de dh en 2003, soit une hausse de 21,29%. Les produits d'exploitation sont passés de 3,547 milliards dh en 2003 à 4,163 milliards en 2004, soit une évolution de 17,36%. Quant au résultat financier, il a baissé de 46,5 millions de DH en 2003 à 43,9 millions en 2004, soit un taux de dégressivité de 5,59%. Par contre, le résultat non courant s'est établi à 146,9 millions de DH contre 235,5 millions l'année précédente, soit un seuil de différence de 37,62%. Au niveau du résultat avant impôt, le compte a été arrêté à 629,3 millions de DH contre 614,3 millions en 2003, soit une légère augmentation de 2,44%. Le résultat net est passé à son tour de 404,8 millions de dh en 2003 à 436,5 millions de dh, soit une croissance de plus de 7%, avec une marge brute d'autofinancement de 679,7 millions de Dh, contre 773,8 millions de dh réalisés en 2003, soit une baisse estimée à 12%. En revanche, les montants d'investissements ont sensiblement évolué, passant de 98,76 millions dh à 444,7 millions dh en 2004, avec une forte variation de 350,2%. Revenant sur les perspectives dégagées en 2005, M. Ben Sari a expliqué qu'au niveau international, la croissance de la consommation mondiale et notamment des pays du sud-est asiatique allait se poursuivre à un rythme soutenu. Au plan national, la demande sera soutenue par le développement du secteur du BTP à un niveau estimé à 5%, parallèlement à une poursuite du processus de démantèlement douanier et un développement de la concurrence locale. Au sujet des projets de développement, le Pdg de Sonasid a précisé que les réflexions sont toujours en cours pour le développement des activités de l'entreprise en particulier les projets "pré-réduits" et "armatures, treillis soudés..". La production mondiale d'acier brut a connu une évolution de 9%, soit plus de 1 milliard de tonnes en 2004, contre 962,5 millions de tonnes en 2003, dont 26% produits par la Chine (272,4 millions de tonnes en croissance de 23,2%). Le contexte de production mondiale d'acier a été déterminé et orienté par des faits marquants qui consistent en une forte demande des pays du Sud-est asiatique, une baisse continue du cours du dollar américain, une hausse record des prix de toute la filière et une augmentation des cours du minerais de fer et des substituts de la ferraille