Le 16ème Congrès national des droits de l'enfant célèbre plusieurs événements Les enfants. Une force qui n'est pas tranquille. Il suffit de leur donner la liberté pour qu'ils fassent l'impossible dans le tumulte ou dans le calme. «Tout est possible !» comme l'a bien dit, mercredi à Marrakech, le jeune chef Omar, lauréat des Maroc Web Awards, en ouverture du 16ème Congrès national des droits de l'enfant qui se tient jusqu'au 23 novembre à Marrakech, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Meryem, qui préside également l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), initiateur de l'événement. Une manifestation coïncidant avec la Journée internationale des droits de l'enfant, célébrée le 20 novembre, le trentenaire de la convention internationale des droits de l'enfant, approuvée par le Maroc, et le vingtenaire du Parlement de l'enfant. Des faits qui font la fierté des enfants venus pour y assister et des responsables intervenants qui disent penser à l'avenir de cette couche sociale. Un temps d'arrêt Pour Lamia Bazir, directrice exécutive de l'ONDE, le trentenaire de la convention est destiné à «marquer un temps d'arrêt, de recul, et de confiance en soi pour saisir tout ce qui a été réalisé en faveur de l'enfant au Maroc». Il est question pour elle d'apprendre et améliorer les façons de faire et d'agir dans la perspective de se mobiliser avec davantage d'enthousiasme, d'optimisme et notamment d'efficacité par rapport à l'enfance. Quant au congrès, il est, à son sens, un moment de mobilisation nationale historique et à tous les niveaux. «Au niveau des enfants eux-mêmes que nous mettons au cœur de cet événement et auxquels nous octroyons la parole pour garantir que leurs aspirations et besoins soient au centre de la prise de décision; au niveau des ministères et autres institutions, au niveau des experts, de la société civile et des citoyens eux-mêmes qui seront mobilisés par différents moyens et différentes formes», détaille-t-elle. C'est aussi un moment fort, selon ses dires, pour ériger la question de l'enfant en priorité nationale. A propos du Parlement de l'enfant, Mme Bazir indique que cette institution nationale, créée par le Souverain et présidée par SAR la Princesse Lalla Meryem, constitue aujourd'hui «une bonne pratique au niveau international pour consacrer le droit de la participation des enfants, en leur donnant une voix, une existence institutionnelle et un véhicule de leurs besoins aux preneurs de décision». Un événement en prélude au 5ème rapport de la convention De son côté, la ministre de la solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille, Jamila El Moussali, précise que cet événement se tient «à la veille d'une année qui sera marquée par le débat, de notre pays, du 5ème rapport de la convention des droits de l'enfant». Pour elle, ce rapport constitue une opportunité pour s'arrêter sur les réalisations du Royaume et se projeter dans l'avenir afin de permettre aux enfants de jouir de leurs droits dont ceux ayant trait à l'identité, la santé, l'éducation, la protection et la participation. La ministre, qui saisit son passage pour rappeler les efforts du Maroc pour protéger les enfants, ne manque pas d'évoquer les réalisations du département qu'elle chapeaute. «La politique publique intégrée de la protection de l'enfance est exécutée à hauteur de 56%», précise-t-elle. L'oratrice annonce également que son département lancera bientôt des systèmes territoriaux intégrés pour la protection de l'enfance dans 6 provinces, à savoir Rabat, Salé, Casa-Anfa, Tanger, Meknès et Agadir. «Le ministère a entamé, avec différents secteurs, la mise en place d'un plan d'action pour la protection des enfants contre l'exploitation en mendicité. Nous en annoncerons bientôt le lancement», détaille-t-elle. Cela étant, l'ouverture de l'événement a été marquée par la présence du secrétaire général du ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Youssef Belkacemi, qui a mis en avant le rôle, entre autres, des clubs dans les établissements scolaires. Pour sa part, le président du conseil exécutif de l'Unicef, Omar Hilale, n'a pas manqué de donner des conseils aux enfants participant à l'événement marqué également par un lâcher de ballons dans la place Jemaa El Fna. Un événement dédié aux enfants le valait bien.