La libéralisation amorcée du négoce à l'international intéresse assurément le secteur céréalier. Les marges en découlant sont assez conséquentes eu égard aux volumes brassés par ce secteur. Après un pic de 2,1 milliards de tonnes enregistré en 2001, la production céréalière mondiale pour l'année 2002 devait se situer aux environs de 2 milliards de tonnes, en recul de 3,2% par rapport à l'année 2001. L'essentiel de la production céréalière provient de l'Asie, qui accapare, à elle seule, 47 % de la production mondiale en 2001 et 49 % en 2002, soit l'équivalent de 998,5 millions de tonnes et de 992,9 millions de tonnes respectivement. Les échanges mondiaux des principales céréales, à savoir le blé, le maïs et l'orge, avoisinent les 200 millions de tonnes par an sur la période 2000-2002, soit environ 14 % de la production globale desdits céréales. Les volumes mondialement échangés sont néanmoins disparates : les transactions de blé portent sur près de 107 millions de tonnes en 2001 et devraient s'établir à 104 millions de tonnes en 2002. Celles du maïs devraient se situer à fin 2002, à 78 millions de tonnes, soit le même niveau enregistré en 2001. En définitive, les échanges de l'orge devraient se limiter en 2002 à 17 millions de tonnes comparés à 18 millions de tonnes une année auparavant. Les États-Unis sont le principal pays exportateur des céréales avec 28% des exportations mondiales en raison du soutien financier accordé aux producteurs de céréales par l'État fédéral. Par types de céréales, les États-Unis ont exporté au titre de l'année 2001 plus de 25 millions de tonnes de blé et près de 50 millions de tonnes de maïs. La géographie des importations est, quant à elle, plus concentrée sur les pays de l'Afrique, de l'Extrême-Orient, voire du Proche-Orient. Ces régions constituent, en effet, les principales zones d'absorption de blé, y compris le blé dur, avec respectivement 26,8 millions de tonnes en 2000 et 26,3 millions de tonnes en 2001. Pour l'année 2002, les importations de ces régions en termes de blé devraient se situer autour de 27 millions de tonnes. La demande en maïs provient, pour sa part, essentiellement des pays de l'Extrême-Orient, qui ont importé en 2001 plus de 33 millions de tonnes, suivis de l'Afrique dont les besoins se sont élevés à près de 12 millions de tonnes. En 2002, les importations de ces deux régions devraient avoisiner 33,2 millions de tonnes et 12,4 millions de tonnes respectivement.