Il fut tout simplement la petite star des deuxièmes Rencontres internationales de poésie. Saâd Benabid, 15 ans à peine, écrit déjà des poèmes en arabe classique, dont le style est si fluide qu'il renvoie aux œuvres de Nizar Kabani. Portrait. Son verbe est fluide, ses paroles empreintes de nostalgie et d'immense chagrin. Sa taille et son allure renseignent sur son âge très précoce, mais ses paroles et sa façon de s'exprimer trompent. A l'écouter, on serait presque poussé à lui attribuer un âge beaucoup plus élevé. Il s'appelle Saâd Benabid, a tout juste 15 printemps et écrit des poèmes d'une douceur, et d'un style classique très recherché. Il vient d'être découvert et présenté lors des 2èmes Rencontres internationales de poésie à Marrakech (16-19 mars). Il a lu des textes qu'il a lui même rédigés, il y a de cela tout juste quelque mois. Le style, les paroles et les thèmes de ses poèmes donnent l'impression d'écouter un poète confirmé, alors qu'il ne l'est pas, du moins pas encore. « Aina anti », « halou achiq fi houb», des textes dur l'amour et sur la souffrance de l'être aimant. Né en 1990 à Casablanca, Saâd adore l'écriture, il s'y prête avec une sorte de passion qu'il a du mal à expliquer. « J'aime écrire, je me retrouve beaucoup dans l'écriture, je me sens bien ». En fait, Saâd écrit depuis deux ans. « Au départ, j'écrivais des textes «Amdah » et on me disait que j'avais une belle voix. Cela m'a un tant soi peu encouragé». Actuellement, Saâd compte en son actif trois poèmes. « j'ai perdu quelques-uns de mes poèmes, je ne sais plus où est-ce que je les ai confinés, mais actuellement, j'ai trois longs poèmes ». Le premier poème lu par Saâd Benabid intitulé « Aina anti » est très triste, voire même pessimiste. Il chante la disparition de sa bien-aimée, qui le quitte et le laisse dans le désarroi total. « Aina Anti » était mon premier départ. A la question, pourquoi à ton âge tu écris des poèmes très tristes ?», il répond que cela est dû à tous les problèmes qu'il vit au quotidien. Aussi, dans sa phase d'adolescence, Saâd est amoureux et parle de cet amour dans ses poèmes. En outre, Saad n'oublie pas d'évoquer le rôle de son école dans l'encouragement de cette passion. « Mon école organise souvent des concours de poésie et dans lesquels je participe ». Mais encore, quel est le secret de Saad. Qu'est-ce qui fait réellement qu'il possède un style fluide et écrit des poèmes à la manière classique avec toute sa rigueur ? « Je lis énormément, et tout ce qui me passe sous la main, des grands poètes comme Ibn Arabi, jusqu'à des magazines arabes tels que Zhrat El Khalij» telle est la réponse qui explique tout ou presque, puisque le don doit y être pour quelque chose aussi.