Les mesures de sauvegarde environnementale représentent jusqu'à 20% de l'investissement de tout projet de centrale thermique En tant que garant de la continuité de l'alimentation du pays en électricité, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable a arrêté une stratégie axée sur la sécurisation de l'approvisionnement du pays en énergie électrique, la diversification des sources de production en utilisant un mix énergétique varié, la maîtrise de la demande, l'accès généralisé aux services de l'électricité et la préservation de l'environnement. A fin 2018, le parc de production national est constitué de centrales électriques d'une puissance totale de 10.938 MW, avec 7.237 MW thermique (dont 4.281 MW au charbon), 1.770 MW hydraulique et 1.931 MW en centrales éoliennes et solaires. Ce mix énergétique permet d'assurer l'alimentation des clients dans les meilleures conditions de qualité, et de sécurité tout en optimisant le coût du kWh. Pour construire et exploiter ses centrales électriques, l'ONEE a toujours respecté le processus d'acceptabilité environnementale, requis au titre de la réglementation en vigueur relative aux études d'impact environnementales et sociales, et suite auquel l'ensemble des normes et des pratiques nationales et internationales les plus strictes, devront être respectées. Il convient de signaler que l'ONEE est accompagné dans ses actions par des institutions internationales telles que les banques de développement, qui font de la sauvegarde environnementale un préalable à tout octroi de financement aux projets de l'Office. A noter que les mesures de sauvegarde environnementale représentent jusqu'à 20% du montant global de l'investissement de tout projet de centrale thermique. Ainsi, l'ensemble des unités de production de l'Office sont conçues, exploitées et entretenues selon les règles de l'art et suivant des consignes spécifiques assurant une minimisation des rejets gazeux, tenant compte de l'évolution des standards internationaux en matière de contrôle et de surveillance permanent des rejets. En outre, des dispositions sont mises en place pour réduire les émissions des unités de production thermique, notamment : L'adoption des nouvelles technologies dites «charbon propre», pour répondre aux normes internationales les plus strictes (installations de désulfurisation, Dé NOx, dépoussiérage, etc.); La rénovation des anciennes centrales pour se conformer aux normes internationales en matière de rejets atmosphériques et particulièrement les émissions de NOX et de poussières ; et La limitation des émissions du dioxyde de soufre (SO2) par l'utilisation d'un charbon à basse teneur en soufre (0,8 à 1,2%). L'ONEE, conscient de la nécessité de préserver l'environnement et de répondre aux impératifs écologiques, a adopté un programme d'équipement basé sur une vision globale et intégrée dans laquelle les énergies renouvelables occupent désormais une place de choix en vue d'assurer un développement durable du secteur électrique. Ce programme structurant permettra de porter la contribution des énergies renouvelables (solaire, éolien et hydraulique) dans le bouquet électrique à 42 % à l'horizon 2020 et à 52% à l'horizon 2030. Ainsi, ce mix énergétique permettra de réduire la contribution de la filière charbon, minimiser l'utilisation des unités fonctionnant au fuel/oil et assurer une intégration massive des EnR dans le mix énergétique national.