Le rideau est tombé sur le Marathon international de Casablanca. Considérée comme une belle réussite, cette 8e édition fut marquée par une razzia kenyane, aussi bien chez les hommes que chez les dames. Pari réussi pour Mohamed Maâzaoui, le «père» du Marathon international de Casablanca. À la quasi-unanimité, cette 8e édition a été une réussite sur tous les plans et a mis en exergue le savoir-faire des responsables en matière d'organisation. En ce dimanche 13 mars, c'est le Kenyan Amostirop Matui qui a gravi la plus haute marche du podium, bouclant l'épreuve en 2h 14mn 34 s. Il faut reconnaître que le vainqueur de cette édition s'est retrouvé, une bonne partie de la course, évoluant en solitaire, après avoir creusé l'écart avec le reste des marathoniens. Il aura fallu attendre un peu plus de deux minutes pour que le second concurrent, un autre Kenyan, franchisse la ligne d'arrivée. 2h 16mn 50s est, ainsi, le chrono réalisé par Mulwo Mark-Kpkurgat. Un Marocain allait, toutefois, rompre cette véritable hégémonie kenyane, en raflant difficilement la troisième place. En effet, Othmane Chaabi dû batailler dur afin de s'incruster parmi le trio gagnant. Le chrono du Marocain, 2h19mn 11s, atteste que les Kenyans ont mis la dragée haute aux autres runners. Lahcen Boutachoun, un autre Marocain, est venu renforcer la prestation marocaine, talonnant son compatriote à près d'une minute (2h 20mn05s). La cinquième place a été l'œuvre du Sud-Africain Silvester Moleko, qui collait à la peau de Boutachoun, vu que les deux concurrent ont franchi la ligne d'arrivée à une seconde d'intervalle. « C'est un grand honneur pour moi de représenter l'Afrique du Sud à ce marathon, l'une des plus prestigieuses courses », avait déclaré Moleko quelques jours avant le déroulement du marathon. À l'âge de 35 ans, Moleko avait indiqué qu'il tenterait de réaliser un bon chrono pour s'assurer une qualification au Championnat du monde d'athlétisme, prévus au mois d'août à Helsinki. Le Tanzanien Nelson Mrashani arriva en sixième place, réalisant un temps de 2h 20mn25s. Les Marocains Abderrahim Benredouane et Abderrahim Malki occupèrent la 7e et 8e place, avec des chronos respectifs de 2h 21mn02s et 2h 21mn24s. Chez les dames, la razzia kenyane allait se poursuivre avec la victoire de Saina Esther Jepkoech, qui a véritablement semé les autres concurrentes, réalisant un chrono de 2h 39mn59s, soit à 16 minutes de sa poursuivante. En effet, la Marocaine Didi Touda, qui occupa le seconde place de cette 8e édition du Marathon international de Casablanca, franchit la ligne d'arrivée après 2h 56mn09s de dur labeur. Didi Touda fut talonnée par l'Américaine Dobbyn Carolyne, qui réalisa un temps de 2h 56mn53s. L'écart creusé par Saina Esther Jepkoech avec ses rivales met en avant les capacités des Kenyans et leurs ténacités sur pareille épreuve. Occuper trois places au podium sur les six disponibles, entre courses hommes et dames, revient tout simplement à rafler la mise de cette 8e édition. Par ailleurs, la ville de Casablanca peut se targuer d'avoir réussi le pari de redorer le blason de son marathon. Après le fiasco de la 7e édition, la réussite de la mouture 2005 est venue à point nommé pour effacer tout soupçon de doute sur l'épreuve. Sur le plan organisationnel, tout a été fait avec professionnalisme, notent des observateurs sportifs. L'encadrement a été au rendez-vous avec, notamment, la mobilisation des forces de sécurité pour le bon déroulement de l'épreuve. La couverture sanitaire, grâce à plusieurs unités d'assistance médicale, des ambulances médicalisées prêtes à intervenir, ainsi que des points de ravitaillement en eaux omniprésents sur tout le parcours ont fait de cette édition une belle réussite. Cela est d'autant profitable qu'à partir de l'année prochaine, le Marathon international de Casablanca est promis pour figurer dans le calendrier de l'Association international de course sur route et marathon de la Fédération internationale d'athlétisme.