Le marathon de Casablanca aborde sa 8e édition ce week-end. Une édition qui n'a plus droit à l'erreur, afin d'effacer le mauvais souvenir de l'édition précédente qui fut un grand échec. Pas moins de 15.000 coureurs devraient être sur la ligne de départ du Marathon international de Casablanca (MIC), selon Mohamed Maâzaoui, organisateur de l'événement et président de l'Association sportive des courses sur route et marathon. La palette des participants est toujours aussi riche en top-runners, comme à l'accoutumée. En effet, une vingtaine de marathoniens issus du Kenya, d'Ethiopie, de Tanzanie, du Burundi, d'Afrique du Sud, de Russie, des Etats-Unis ou encore d'Ukraine prendront le départ de cette édition. La crème des coureurs marocains sera évidemment de la partie. D'édition à l'autre, la manifestation gagnait en galons et était en si bon chemin pour devenir un parcours obligé des marathoniens de tout horizon. Cependant, ce qui devait arriver arriva et l'événement sportif incontournable de Casablanca vécut ce qui pourrait bien s'apparenter à une syncope. C'est pour cette raison que cette 8e édition, qui se déroulera ce 13 mars, est porteuse de tous les espoirs. Celle-ci devrait, en fait, avoir un effet salvateur. Du moins, c'est là le souhait des organisateurs, qui aspirent à ce qu'elle éclipse tout ce qui reste comme souvenir de l'édition 2004. Et pour cause. Pour mémoire, la mouture de l'année écoulée avait été un véritable fiasco. En effet, en fin de course, on allait apprendre que l'édition en question n'allait être homologuée. Où se situait le hic ? Apparemment, les déboires du MIC étaient dus à un tronçon de 850 mètres qui avait, tout simplement, sauté. Volatilisés, comme par magie, ces 850 mètres allaient coûter sa peau à la 8ème édition du MIC. Des doigts accusateurs ont été pointés çà et là. Certains criaient au complot. Les détracteurs des organisateurs les accusaient d'avoir tenté de «grignoter» quelques mètres afin d'établir des chronos plus qu'honorables. Et en matière de chronos, il faut reconnaître que celui réalisé par le vainqueur de cette édition controversée pouvait, en toute logique, être considéré comme un nouveau record du monde, en cas d'homologation. Vu la stature des participants, il était invraisemblable d'y croire. Aujourd'hui, c'est un nouveau jour qui doit s'annoncer pour le MIC. Le souffle guérisseur devrait provenir de l'édition 2005. Pour ce faire, l'on a tout fait, du côté des organisateurs, pour ne plus retomber dans le même panneau. En effet, dans l'optique de son homologation, le parcours, n'ayant subi aucun changement, a été mesuré par des experts de la Fédération internationale d'athlétisme. Ceux-ci auraient minutieusement examiné le tracé afin de déceler la moindre irrégularité. Selon les organisateurs, quelque 240 juges encadrés par des coordinateurs devraient superviser le déroulement de la compétition. Parallèlement, 50 cadres ont été mis à disposition par le Centre sportif de l'armée royale. A noter également la mobilisation des autorités pour faire de l'événement une vraie réussite. Cet élan de mobilisation n'est pas sans combler Mohamed Maâzaoui, qui souligne, à deux jours du départ, que « la mobilisation qui entoure, cette année plus que jamais, le marathon de Casablanca prouve que ce n'est pas le marathon de Maâzaoui, mais bel et bien celui de tous les Marocains».