OIF: « le Maroc promeut la diversité culturelle et le multilinguisme »    Décision de la CJUE : L'Autriche réaffirme son attachement à ses «excellentes relations» avec le Royaume du Maroc    Renforcement de la coopération maroco-chinoise. Une délégation de haut niveau de la Chine souligne à Rabat son engagement en faveur d'un partenariat stratégique entre les deux pays    Grève dans les usines de Boeing: nouveau round de négociations    FAO: hausse des prix des produits alimentaires en septembre    Le dirham stable face à l'euro du 26 septembre au 02 octobre (BAM)    USA: Depuis la ville où il a échappé à une tentative d'assassinat, Trump promet la résilience    SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside à El Jadida la finale de la 7è édition du Grand Prix de SM le Roi Mohammed VI de Tbourida    JO d'hiver 2026 en Italie: plus de la moitié des billets à moins de 100 euros    El Jadida: Signature d'une déclaration d'intention pour renforcer la coopération maroco-française dans le secteur équin    Températures prévues pour le lundi 07 octobre 2024    Libye: Aziz Hattab remporte le Prix du meilleur acteur au Festival international du court métrage    Nouveau pacte de défense entre Séoul et Washington    Conférence internationale sur un monde sans faim, en novembre à Addis-Abeba    Englué dans un «scandale moral», Modiane écarté du comité exécutif de l'Istiqlal    Algérie : Tebboune justifie les visas pour les Marocains par «la légitime défense»    Décision de la CJUE : La Belgique réitère son attachement au partenariat stratégique entre l'UE et le Maroc    Salon du cheval. SAR le Prince Moulay El Hassan préside la finale du prix Mohammed VI de Tbourida    Botola D1. J5 : Le huis clos à Kénitra et Berrechid ce soir !    Botola DII. J2: Aujourd'hui, OCK-RCOZ à 19h00 au lieu de 16h00    Liga J9 : Akhomach au Bernabéu ce soir !    Francophonie: Le SG de l'ONU souligne le rôle de l'OIT pour relever les défis mondiaux    Soyez à l'écoute des appels d'aide de votre rein : Symptômes et examens biologiques    Prévisions météorologiques pour le dimanche 06 octobre 2024    Ouverture de la saison 2024 : Entre passion et durabilité, la chasse sous haute surveillance [INTEGRAL]    Netanyahou-Macron, ça brûle    MAGAZINE : Meriam Benkirane, longévité de la beauté éphémère    Moussem culturel : Politique, littérature, arts et médias à Assilah    L'actrice Naima Lamcharki tire sa révérence    Signature à Rabat d'une convention de partenariat entre le Comité national de la musique et l'Académie des beaux-arts de Fujairah    Maroc : Averses orageuses, grêle et rafales de vent ce dimanche    CJEU ruling : Hungary reaffirms support for EU-Morocco partnership    Polisario welcomes ECJ rulings, criticizes European states    Diaspo #357 : Tariq El Kahodi, la vision qui prend le dessus sur la vue    Turquie : l'inflation a ralenti à 49,38% sur un an    UNICEF: 250.000 enfants souffrent d'une crise alimentaire sévère au Tchad    Accords de pêche: La Belgique réitère son attachement au partenariat Maroc-UE    Sit-in des étudiants en médecine : un nouveau cri contre la réduction de la durée des études    CHAN 2025 : une édition particulièrement compétitive    Nouvelles règles anti-déforestation : mise en œuvre reportée au niveau de l'UE    IFC et CDG Invest boostent la croissance en Afrique de Retail Holding    Décision de la CJUE. La Hongrie tient au partenariat stratégique UE-Maroc    Compétitivité : le Royaume-Uni part à la conquête des investisseurs    Le Maroc n'est pas dans les BRICS, mais son caftan y est    La 13ème édition de la Rencontre des amateurs de la musique andalouse du 10 au 13 octobre    L'actrice Naïma Lamcharki tire sa révérence    Lutte contre les bidonvilles : Remise des clés d'appartements aux premiers bénéficiaires à Casablanca    Commune de Tanger : Un budget de 1,16 milliards de DH arrêté pour 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Réactions : Agadir : un tsunami heureux
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 03 - 2005

Le président de Centre régional du tourisme (CRT) d'Agadir, Saïd Scallly, a reçu ce courrier à la suite de l'opération d'assainissement menée récemment par les autorités et les élus de la ville.
Journée banale… tôt ce matin, la plage au sable blond achève sa toilette, la mer et ses flots d'écume blanche viennent lécher les pieds des parasols partiellement rouillés et plantés sauvagement dans l'immensité de ce rare et magique tapis de sable d'or, défiguré certes par des baraquements dignes des misérables paillotes de villages de pêcheurs du tiers-monde…
Mais il fait beau, le soleil est radieux, et le touriste quoique désemparé par ce spectacle de désordre et de laxisme, tourne son regard pour contempler un océan d'huile fendu par une kyrielle de barques se faufilant entre de gros paquebots voguant vers le grand large. Sur la promenade de front de mer, quelques joggeurs se mêlent courageusement à la foule des badauds ou des rescapés des «bars à chikhates» qui pullulent le long du principal boulevard du secteur dit touristique. De petites gargotes transformées -en toute impunité- en cabarets à ciel ouvert dans une ambiance de mille et un décibels, se disputaient, la veille encore, la vedette -du crépuscule jusqu'à l'aube- à une foultitude de baraques aussi laides les unes que les autres, mais au nom poétique et évocateur de «kiosques», véritables cavernes d'Ali Baba où l'on trouve de tout… comme à la Samaritaine !
La ville s'éveille, les taxis déversent leur flot continu de visiteurs et d'autochtones, la circulation est fluide ; calme et sérénité rythment ce ballet orange et bleu délavé… Le personnel employé aux terrasses de cafés et de restaurants déploient hâtivement tables et chaises, envahissant systématiquement et pernicieusement les espaces de circulation piétonne… Présentoirs de menus, totems, enseignes, panneaux publicitaires encadrent telles de vigilantes sentinelles les accès des terrasses conquises, abritées de toutes sortes de pergolas multiformes et multimatières… Ici, tout se confond, tout se marie, le plastique et l'acier, le bois et les toiles de bâche noircies par la poussière de trottoirs mal dallés ou défoncés… devant le regard triste de quelques arbustes chétifs et assoiffés.
Les piétons arrivent tout de même à circuler au risque de se faire écraser, se fouler la cheville ou heurter malencontreusement les barres et poteaux de fixation de ces abris de fortune -au sens propre et au sens figure-.
On s'habitue à tout et surtout à la laideur… disait Sachat Guitry. Mais il fait beau et les gens sont souriants… rien ne vient troubler cet ordonnancement qui perdure depuis des décennies, dans l'indifférence des uns et l'impuissance des autres…
Chut ! Calmons-nous… ici tout est calme…
Soudain, tel un tsunami, des «forces surnaturelles» viennent troubler le décor… elles emportent tout sur leur passage… bâches envolées, cloisons éventrées, marquises démolies, sols défigurés, façades dénudées… tables et chaises subissent ce tremblement de terra-sses inattendu -quoique annoncé- devant des serveurs médusés et des patrons incrédules et à la mine pathétique…
Toutefois, ce moment de stupeur dépassé, on ravale rapidement les façades, on bricole quelques parasols remisés depuis belle lurette, on relooke, on relifte, on libère les «espaces occupés».
Et idée bénie ! On redécouvre tous les bienfaits de ce tsunami administratif -car c'est de cela qu'il s'agit- menée par une nouvelle race de gouvernants, animée de volonté, de détermination politique et d'ambitions désintéressées…
Tout paraît soudain, plus beau, plus dégagé, plus clair, plus accueillant et plus humain.
On découvre l'architecture marocaine et la beauté de ses lignes ; on redécouvre le plaisir de flâner, de lécher les vitrines et de «mater» les heureux consommateurs confortablement attablés sur des terrasses enfin «décoiffées» et ô combien plaisantes et rassurantes. Les patrons retrouvent leur sourire au son mélodieux des machines enregistreuses… comme quoi à chaque chose malheur est bon !
Gadiri de naissance, j'avais un rêve -I have a dream- celui de revivre dans l'Agadir reconstruit – le souvenir, enfoui dans mes mémoires, de nos ruelles, de nos boulevards et de nos placettes à l'architecture vernaculaire des villes de l'Atlantique-sud, aux terrasses fleuries de bougainvilliers et de mimosas, aux circulations réservées aux piétons s'étirant à l'ombre de palmiers et d'araucarias.
Puisse ce rêve se poursuivre et que les belles arcades du boulevard 20 Août dépoussiérées et dévoilées, retrouvent leur majesté et leur pureté originelles, dépouillées de tout corps étranger et d'enseignes sauvages… telles les arcades du Louvre ou les passages du Ponte-Vecchio…
Optimiste de nature et amoureux de ce boulevard qui porte si bien son nom – 20 Août, la Révolution du Roi et du Peuple – je salue et félicite les énergies neuves et les synergies recomposées qui ont brillamment et courageusement relevé le défi, celui de l'assainissement et de la qualité du tissu urbain. Pour que ce tsunami» béni et bienvenu ne devienne pas vite un mirage, redoublons d'efforts et conjuguons nos compétences pour paver, planter, décorer,dépouiller, éclairer, animer, améliorer notre cadre de vie et de ville. La baie d'Agadir, n'aura dès lors plus rien à envier ni à la promenade des Anglais ni à celle de Rio ou d'Acapulco.
Un autre tsun-ami d'Agadir.
• Hassan Rachad (Agadir)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.