Khalid Nezzar est un homme fort. Même à la retraite, les sorties de ce général, plein galons, dérangent le microcosme politique-affairiste algérien. Sa dernière de ses sorties, il l'a réservée à un confrère marocain. Ce n'est pas là le plus important, sachant que le général est un habile tacticien. Lui, qui a tenu en haleine des années durant le peuple algérien. Khalid Nezzar est un homme fort. Même à la retraite, les sorties de ce général, plein galons, dérangent le microcosme politique-affairiste algérien. Sa dernière de ses sorties, il l'a réservée à un confrère marocain. Ce n'est pas là le plus important, sachant que le général est un habile tacticien. Lui, qui a tenu en haleine des années durant le peuple algérien. Le plus important, c'est quand il a déclaré que l'Algérie n'a pas besoin d'un nouvel État à ses frontières. La région est déjà assez émiettée. La RASD passe à la trappe. La presse d'Alger, celle aux ordres, donc presque toute les publications a crié au scandale. Le Polisario, voyant l'un de ses ex-grand mentors lui tourner habilement le dos, n'a rien trouvé de mieux que de qualifier le général de traître… On voit bien qu'il s'agit-là d'un débat typiquement algérien, mais passons. L'essentiel est de placer aujourd'hui les déclarations du général Nezzar dans le contexte géopolitique actuel. Un contexte marqué, entre autres, par la visite du président français à Alger. Une visite historique, la première d'ailleurs d'un chef d'État français en République d'Algérie. Une visite qui a été marquée par la réaffirmation de l'engagement de la France aux côtés de l'Algérie et du Maghreb, mais à condition que les problèmes de la région soient résolus. La France qui n'a jamais renoncé à son rôle de médiateur entre Rabat et Alger, se trouve aujourd'hui et plus que jamais au centre de la décrispation des relations bilatérales entre les deux pays. La visite du président français a renforcé le président Bouteflika. Son rôle face à la junte militaire algérienne se trouve ainsi renforcé. Et c'est dans cet état d'esprit que l'on peut inscrire les déclarations du général Nezzar, qui, tout en partant à la retraite, n'en demeure pas moins un des principaux acteurs de la vie politique algérienne. Les réglages internes en Algérie se font maintenant en faveur du clan de la paix et du bon voisinage. La presse, aux ordres de la SM, sécurité militaire, et inféodée par les mafieux du pétrole et du trabendo, continuera pour un certain temps à crier son idignation. A attaquer le général Nezzar et le président Bouteflika. Elle les attaquera tant que l'assemblée nationale n'est pas assainie, tant que les tenants du pouvoir sont en connivence avec les intégristes du GIA et des réseaux de Ben Laden. Le Maroc, pour sa part, considère l'évolution de la position de l'Algérie comme un élément essentiel de la construction d'un Maghreb viable et prospère. Dans cet esprit, on inscrit, sous toute réserve, l'initiative du collectif Salahra-Maghreb. Une initiative qui se veut ouverte à toutes les composantes de la société civile maghrébine et appelle à régler dans le cadre de la légalité, la question du Sahara. Au-delà des problèmes que cette initiative peut poser, notamment du côté du dialogue avec le Polisario, il n'en demeure pas moins essentiel de relever qu'elle a le mérite de poser en termes clairs un débat qui touche au sacré. Une affaire qui date de plus d'un quart de siècle et que tout semble aujourd'hui vouloir en finir avec. La logique historique en a, en quelque sorte, décidé ainsi. C'est cette même logique qui pousse aujourd'hui des personnalités de la société civile notamment à dire le fond de leur pensée sans rien craindre. La sacralité de la question n'interdit pas pour autant les discussions et ne refusent pas les propositions de solutions du moment que le problème existe. La raison doit l'emporter et elle l'emportera. Nul doute.