Botola D1/J24: Le WAC concède le nul face au FUS    Botola D1/J24: La RSB impitoyable devant le MAT !    Botola DII/J20: Le KACM s'envole !    La Société Multiservices Casablanca-Settat : Des efforts intensifs pour éviter l'accumulation des eaux pluviales et faciliter la circulation    Un Israélien d'origine marocaine nommé porte-parole de l'armée israélienne    Blanchiment d'argent : un record de 134 jugements rendus au Maroc en 2023    Accord de partenariat entre la Fédération Royale Marocaine de Football et la Fédération Kényane pour le développement du football africain    Oujda: Cinco menores detenidos tras actos de vandalismo    Neo Motors entrega sus primeros vehículos a las Fuerzas Armadas Reales    CHU Ibn Sina: les médecins internes s'apprêtent à manifester mercredi contre la fermeture des laboratoires    Droits des femmes : Hind Laidi alerte sur les défaillances de l'accompagnement social au Maroc    Casablanca : Les « Nocturnes du Patrimoine » de retour du 13 au 15 mars    Badr Hari se livre sur sa carrière, sa paternité et ses problèmes juridiques    Le vice-président de l'Union des journalistes du Pérou : Le Maroc, clé de la paix et du développement en Afrique du Nord    Quand la souveraineté algérienne devient une monnaie d'échange    NEO Motors livre son premier lot aux Forces Armées Royales    Voyage en solitaire au Maroc : une touriste espagnole dénonce le harcèlement de rue    La Ligue arabe appelle à des efforts soutenus pour promouvoir les questions relatives aux femmes arabes    SUV hybride - BMW X3, efficace même sans le i    Canada: Début du vote au Parti libéral pour choisir le successeur de Trudeau    Oujda : Cinq mineurs arrêtés après des actes de hooliganisme    La présidence syrienne annonce une "commission d'enquête" sur les tueries de l'ouest    Enfin, nos ftours sans caméras cachées    La 14è AGE de la CAF le 12 mars au Caire    Le Maroc à l'honneur au salon du tourisme moto "Moto Days" de Rome    L'Algérie disposée à offrir ses terres rares à Donald Trump    Le Maroc projette une holding pour harmoniser l'action de treize banques et fonds publics majeurs    Maroc : Un programme national pour initier les enfants au numérique et à l'IA    Un nouveau ferry reliera Marseille à Tanger Med dès juin 2025    Alerte météo : Neige, fortes pluies et rafales de vent pendant deux jours    El Massalia, un nuevo barco para reforzar la conexión entre Marruecos y Marsella    Gérald Darmanin en visite au Maroc en quête de plus de coopération judiciaire    Les températures attendues ce dimanche 9 mars 2025    Plusieurs milliers de manifestants en France en faveur des droits des femmes    Les services secrets américains abattent un homme armé près de la Maison Blanche    Brahim Díaz, Jugador Cinco Estrellas Mahou del mes de febrero    MAGAZINE : Villa Carl Ficke, un musée pour la mémoire    La mort de Naïma Samih «est une perte pour la scène artistique nationale», dit le souverain chérifien    L'Algérie entre les pièges de l'armée et les séductions de Washington... Les ressources du pays sur la table des négociations    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Funérailles à Benslimane de la chanteuse Naïma Samih    Donald Trump nomme Duke Buchan III, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc,    Interview avec Malika Lehyan : «Les progrès des femmes sont indéniables, mais il reste du chemin à parcourir»    L'aéroport Marrakech Menara optimise ses contrôles d'entrée    Interview avec Khadija Ezzoumi : « Malgré les succès notables, des obstacles majeurs persistent »    Donald Trump désigne Duke Buchan III comme ambassadeur des USA au Maroc    La chanteuse marocaine Naïma Samih s'éteint, laissant un héritage musical intemporel    Tindouf : Un opposant au Maroc demande de retourner au Sahara    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Samir, panne des sens
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 12 - 03 - 2003

Le groupe Corral cherche, non seulement à se soustraire de ses engagements pris envers le gouvernement marocain, mais demande à celui-ci de continuer à l'entourer de sa bienveillance protectrice.
Les dirigeants de la Samir n'en finissent pas de s'empêtrer dans leurs contradictions. Dans une sortie médiatique opérée récemment par son directeur général adjoint Jamal Ba-Amer, le raffineur de Mohammedia a distillé des déclarations pour le moins étonnantes.
L'intéressé parle du raffinage comme étant une industrie nationale qui doit être protégée. Or, la Samir a cessé d'être une entreprise d'État depuis sa privatisation en 1996 et sa cession au groupe suédo-saoudien Corral. Les pouvoirs publics marocains sont donc invités, selon le responsable de La Samir, à entretenir et à garantir le monopole détenu par un opérateur étranger !
Ce qui signifie la remise en cause pure et simple de la libéralisation de la filière pétrolière entrée en vigueur en juillet 2002. Une échéance prévue dans le cahier des charges de privatisation de la Samir, qui oblige par ailleurs l'entreprise à mettre en œuvre un programme d'investissement. Destiné à mettre à niveau l'outil de production, cet investissement n'a pas été réalisé jusqu'à aujourd'hui. Ce que les dirigeants de la Samir ne disent pas, c'est que l'entreprise a bénéficié pendant 5 ans (depuis sa privatisation en 1996 jusqu'à juillet 2002) d'une structure de prix très favorable basée sur un coefficient d'adéquation fixé à 6,5% pour lui permettre justement de mettre en route le plan de développement sur lequel les repreneurs se sont engagés formellement. Ces conditions avantageuses ont permis à l'entreprise d'engranger jusqu'ici plus que sa mise de départ avec un bénéfice annuel supérieur à 1 milliard de Dhs. La Samir désire-t-elle encore perpétuer le système de privilèges dont elle a bénéficié ? Dans ce cas précis, cela a en tout cas un nom : vouloir le pétrole et l'argent du pétrole. C'est au nom de cette revendication insensée que le raffineur se permet de conditionner la réalisation de son programme d'investissement au report du calendrier de démantèlement. Faute de quoi, c'est la catastrophe qui guetterait le pays au plan de son développement industriel et même de son indépendance énergétique. Et la Samir dans tout cela ? Elle serait réduite à une entreprise de stockage. Si ce n'est pas du chantage, cela y ressemble beaucoup.
“ La Samir offre en tout point le contre-exemple de la privatisation. Raffinerie en ruine, produits polluants, c'est un ratage total, “, explique un responsable du ministère des Privatisations. Il ajoute : “ Si Corral refuse d'investir et de respecter ses engagements, elle doit en toute logique rembourser à l'État les sommes accumulées pendant la période de protection tarifaire“.
Dans sa déclaration à la presse, le représentant de la Samir pousse le bouchon trop loin en portant des jugements de valeur sur le pays, affirmant que l'économie du Maroc est en stand-by depuis 1998 et qu'elle manque de la visibilité nécessaire pour les investisseurs. Dans le même tonneau, il juge que le consommateur marocain est moins intéressé par la qualité du carburant que par son prix à la pompe. Cela dénote un mépris certain du citoyen marocain et la volonté de la Samir de continuer à commercialiser des produits de mauvaise qualité qui polluent l'environnement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.