La rentrée scolaire approche à grands pas. Les élèves regagneront les bancs de l'école à partir de la semaine prochaine. Qui dit rentrée dit achat de fournitures dont le produit star n'est tout autre que le cahier scolaire. En cette période de l'année, la demande pour le cahier bat son plein ce qui pousse le consommateur final à s'interroger sur la situation du marché aussi bien en termes de disponibilité qu'en termes de prix du produit. Contacté par ALM Amine Tber, président de l'Association des fabricants de cahier du Maroc (AFCM), rassure dans ce sens les Marocains : «Le marché est bien approvisionné et toutes les demandes seront satisfaites en cette saison scolaire». Le président de l'AFCM confirme par ailleurs que le prix du cahier ne connaîtra aucune hausse. Au contraire, le prix à l'unité profitera de la baisse du cours mondial du papier. Les producteurs locaux du cahier scolaire ne cessent d'anticiper le besoin. En dépit de la conjoncture du marché, ils assurent annuellement une production nationale de près de 22.000 tonnes. Ce volume n'a pu être disponible sans l'effort consenti par les acteurs nationaux, notamment en matière d'amélioration des outils de production. «Nous avons doté nos usines de machines permettant de mettre sur le marché un produit de qualité à un prix abordable», apprend-on du président de l'AFCM. L'association a précédemment souligné que les investissements de modernisation injectés dans le secteur ont été de l'ordre de 250.000 millions de dirhams. Il faut dire que l'activité de ce secteur est assez particulière. La machine tourne pendant 10 mois pour 2 mois de ventes. Chose qui met les producteurs locaux dans un challenge constant, et ce dans l'optique de maintenir le chiffre d'affaires du secteur à 450 millions de dirhams ou même le consolider davantage puisque le cahier importé est d'une qualité moyenne comparé au cahier local. Le gage de qualité est ancré dans l'esprit des acteurs locaux. Ces derniers appellent les parents à être très pointus sur cette question et ne pas se fier aux listes pré-établies par certains établissements scolaires pour «marketer» des produits au détriment d'autres qui pourraient s'avérer plus performants, voire moins chers que ceux recommandés. «Il ne faut en aucun cas imposer au consommateur final ce qu'il doit acheter. I doit être autonome et libre de ses choix», relève-t-on du président de l'AFCM. Le secteur du cahier scolaire au Maroc a longtemps souffert de la concurrence déloyale. Après avoir tourné la page du bras de fer avec les exportateurs tunisiens, les producteurs nationaux se tracent des perspectives ambitieuses pour placer le cahier marocain sur l'échiquier international. Ce produit est actuellement bien accueilli en Afrique. Les producteurs marocains ont exporté récemment vers le Sénégal, le Gabon et le Mali pour tâter le pouls d'un marché prometteur. «Certes nous sommes présents sur ces marchés avec des volumes timides mais nous sommes convaincus aujourd'hui qu'on est capable de relever ce challenge», confirme à cet effet Amine Tber. Parallèlement à l'Afrique, les regards des producteurs marocains sont tournés vers l'Amérique latine. Des discussions sont actuellement en cours avec des partenaires européens notamment l'Espagne pour introduire le cahier marocain de façon professionnelle sur le marché d'Amérique latine.