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Omar Raddad livre sa part de vérité dans son ouvrage "Pourquoi moi ?"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 03 - 2003

"Pourquoi moi ?" est le titre de l'ouvrage que vient de publier Omar Raddad, le jardinier marocain condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, puis libéré en septembre 1998 après avoir bénéficié d'une grâce présidentielle en 1996.
"Pourquoi moi ?" est le titre de l'ouvrage que vient de publier Omar Raddad, le jardinier marocain condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, puis libéré en septembre 1998 après avoir bénéficié d'une grâce présidentielle en 1996. Otage de la sanglante inscription, "Omar m'a tuer", accusé trop vite et condamné sans preuve, Omar Raddad a livré dans cet ouvrage (Le Seuil) sa part de vérité et sa ferme détermination de continuer le combat pour que soit reconnue son innocence. "J'ai décidé d'écrire ce livre pour mes enfants et pour raconter ma vie depuis mes premiers pas dans le village de Béni Oulichek Bentayb, près de la ville de Nador, jusqu'aujourd'hui", a-t-il confié au mensuel "Afrique magazine" dans sa dernière livraison. "C'est aussi pour les gens qui me regardent dans la rue et qui m'encouragent d'aller jusqu'au bout que j'écris ce livre ", a-t-il dit en exprimant la certitude qu'il est proche de la fin du cauchemar. Evoquant le soutien de l'opinion publique française dans cette affaire, Omar Radada a indiqué avoir reçu plus de mille lettres des gens qu'il ne connaissait pas, de France, du Maroc, d'Italie, de Tunisie et même d'Amérique. "J'ai tout gardé et je ne pourrais jamais dire que les Français sont racistes", a-t-il affirmé.
Dans son réquisitoire le 17 octobre 2002 devant la chambre criminelle de la cour de cassation, l'avocat général, Laurent Davenas avait jugé que les expertises qui avaient motivé la saisie de la cour de révision n'étaient pas de nature à faire naître un doute sur la culpabilité d'Omar Raddad.
L'avocat général avait qualifié les expertises sur l'inscription "Omar m'a tuer" de "salmigondis d'expertises privées aux affirmations approximatives, contradictoires ou erronées mais toujours péremptoires".


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